"Je regarde de ce regard les choses dans lesquelles je pourrais me perdre des heures, allongée sur un vieux parquet comme sur un champ de fleurs. Que ce soit les oiseaux qui chantent avant le lever du soleil, ou la vieille horloge de mamie qui cloche à minuit lorsque je suis emmitouflée dans ces anciennes couvertures épaisses tirées aux rebords du lit. Ces choses là, je ne pourrais jamais m'en passer. Elles font parties de moi, et me construisent chaque jour sans jamais que je ne m'en lasse. Je les regarde avec une telle admiration, une telle fierté, fierté de les avoir dans ma vie, de les aimer à un point de non-retour, d'en avoir fait une part de moi. Je suis vulnérable pour ces choses. Mise à nue, comme une proie qui attendrai de se faire manger. Sauf qu'il n'y a aucun danger. Je suis en sécurité, comme à la maison. Elles sont ma zone de sécurité, d'apaisement, de calme. Ces choses peuvent être, et sont aussi, vivantes. Des êtres humains qui, à un moment aléatoire de notre vie, sont rentrés dans celle-ci et ont tout fait basculer pour le meilleur. Des personnes qui, chaque jour, nous offre un peu plus d'eux. De leur amour. Elles nous font découvrir de nouveaux sentiments, de nouvelles émotions, de nouveaux états d'âmes. Le temps passé avec eux semble moindre, et même l'éternité avec eux ne serait pas assez pour profiter pleinement de la personne qu'ils sont et du bien que leur présence apporte à notre vie. Ces personnes, on pourrait les fixer pour toujours. Les fixer avec des yeux remplis d'émotions, de sentiments, mais surtout de souvenirs. Le genre de regard qui veut tout dire. Le genre de regard qui ne ment pas. Ces choses, ces personnes - là, chacun.e devrait en avoir dans sa vie. C'est comme une drogue, qui nous rend dépendant dès le premier moment, et qui devient une habitude surréaliste au cours du temps. On en a tous besoin. Et si vous ne pensez pas faire partie de ces personnes pour qui cette drogue est nécessaire ; goutez - y une fois. Goutez - y une fois, et vous passerez le restant de vos jours à vous demander comment vous avez pu vivre sans jusque - là."
-L.C.

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Ces Souvenirs Enterrés
PoesíaComment de simples mots, Couchés en phrases mélodiques Peuvent vous emporter Dans un océan de souvenirs Qui tourbillonne et vous transporte ? De la vieille balançoire de papi et mamie, Au chant des oiseaux nostalgique, En passant par le vieux parqu...