Look after you - Leclerc x Verstappen

I'll look after you

Max s'assit sur le canapé qui se trouvait dans sa driver's room, épuisé. Malheureusement, il ne pourrait pas y rester ainsi longtemps avant qu'on ne vienne le chercher: Bien-sûr, comme à chaque fois, il avait tout donné et avait finit la course en première position. Ce qui n'étonnait plus personne, même si ça ne rendait pas ses proches moins fiers de lui et de son parcours. 

Il eut à peine le temps de réfléchir à qui se trouvait sur le podium à ses côtés, et ainsi qui y seraient lors de la prochaine conférence, qui approchait, qu'une membre de l'équipe RedBull vint toquer à sa porte pour l'avertir. Tant pis, se dit-il, il verrait sur place. De toute façon, ça devait être Lewis, Checo, ou encore Lando, qui depuis récemment entrait souvent sur les podiums. 

Il n'avait pas à s'en faire. 

Posant ses paumes sur les genoux avec force pour se donner du courage, il se leva brusquement. Et c'était apparement une mauvaise idée, car il manqua de s'écraser sur le sol, se rattrapant avec justesse au bord de la table qui se trouvait par chance à côté de lui. 

Il reprit son souffle, quelques secondes. Ce devait être la déshydratation, rien de plus normal après une course aussi intensive que celle qu'il venait d'effectuer. Alors, il prit une inspiration, ne prit pas la peine d'afficher un sourire sur son visage, et partit en direction de la presse qui l'attendait patiemment. 

Cette fois, il fut le dernier à entrer sur le plateau, et remercia silencieusement d'un sourire la foule qui avait du l'attendre. Heureusement, personne ne lui reprocha rien, et il put s'installer confortablement aux côtés de Charles. 

De Charles ? 

Ses sourcils se soulevèrent d'étonnement, et quelque peu d'agacement, aussi, mais seul le monégasque pouvait le voir. Décidément, si il avait su, il aurait été s'assoir autre part. Mais passons, car les journaux n'avaient pas besoin d'être mis au courant de leur rivalité, loin d'eux l'idée d'être à la une de ceux-ci pour une raison si absurde. 

Attirer l'attention par rapport à ses classements, c'était tout ce qui l'importait. Et au début, c'était ce que lui avait reproché Charles, alors qu'ils n'étaient même pas assez proches pour se permettre de critiquer l'autre. 

Max se rassura. Voilà, c'est bien son voisin qui a commencé à le provoquer, alors il n'avait qu'à assumer. Il tenta tant bien que mal de se concentrer sur les questions qu'on lui posait, même si son esprit ne cessait de revenir vers leurs nombreuses batailles en duel qu'ils avaient combattus sur les pistes autour du monde. Un léger sourire satisfait se dessina sur son visage à cette pensée: il l'avait encore battu. 

Reprenant le cours de la discussion, il répondit à quelques questions qui lui étaient adressées, mais la plupart revenaient vers Charles, qui finissait rarement sur le podium, alors que les journalistes étaient presque habitués à rencontrer Max. 

"Une question pour Leclerc. Avez-vous un rival sur la piste ? Quelqu'un que vous essayez de dépasser ?"

Un rictus s'échappa des lèvres du concerné, qui ne put s'empêcher de regarder Charles, attendant patiemment de voir quelle réponse il allait donner. Son sourire retomba vite. 

"Non, personne. Même si peut-être que certains pilotes ne me portent pas dans leur coeur, je suis ouvert à la discussion avec tout le monde, et il n'y a aucune raison que je veuille en rabaisser un. Comme on dit, les sentiments n'entrent pas en jeu sur la piste.

- Peut-on savoir de quel pilote vous parlez ?

- Je préfère garder ça personnellement. On peut revenir sur la course ?"

Et voilà, qu'essayait-il de faire ? De le faire culpabiliser, seulement. C'était mauvais de sa part, et Max ne réagit pas au toucher de la jambe de Charles contre la sienne.