Unique Chapitre

13 1 9
                                    

   Une légende était connue dans toute la ville de Firaz, cette dernière racontait qu’une ancienne civilisation, appelée les Elitars, aurait trouvé le lac d’Yvana où vivait la déesse du même nom. Les Elitars auraient conclu un pacte avec elle pour être capable d’utiliser la magie. Il ne restait hélas plus que des ruines de cette civilisation mais Elias, mage à la cour du roi de Firaz, était fermement convaincu de la véracité de cette légende. La ville de Firaz, qui donnait son nom à la région dans laquelle elle se situait, était dans une vallée adjacente à un désert. Ce dernier était apparu par magie et ne cessait de grignoter les terres arables. Elias pensait que s'il parvenait à trouver le lac d’Yvana, il pourrait demander à la déesse de stopper le désert.

   Outre ses températures extrêmes, brûlantes le jour et glacées la nuit, le désert était un endroit dangereux; compte tenu du fait qu’il pouvait parfois s’effondrer et laisser place à d’immenses crevasses de plusieurs mètres de profondeurs, représentant ce qu'il restait des cités Elitars. Sans oublier de noter la présence de hordes de morts-vivants errant dans le désert, la Légion, qui avançait en direction de Firaz à mesure que le désert progressait.

   Le chant des trompettes résonnait dans tout Firaz. Le général Artos était revenu de mission, lui et ses hommes avaient passé dix jours dans le désert, hélas, il était rentré seul.

   La porte Sud était bondée, comme si toute la ville était venue voir Artos; dans le brouhaha on pouvait distinguer quelques personnes se demandant où étaient les cinquante hommes qui étaient partis avec lui quelques jours plus tôt, quant au reste ils l'acclamaient car il avait réussi l'exploit de rentrer sain et sauf. 

Le roi s'approcha d'Artos et le vacarme se tut aussitôt :

"Je suis content de te voir en un seul morceau mon ami, dit le roi en le prenant dans ses bras.

- J'aurais aimé rentrer avec de bonnes nouvelles, ou au moins avec mes hommes. Nous avons été attaqué par la Légion, en tentant de fuir un gouffre s'est ouvert dans le sable, je suis le seul à m'en être sorti.

- Foutu morts-vivants…

- Et le désert a encore avancé d'au moins un kilomètre, ajouta Artos."

   Ezra, petit fils d’Elias, les regardait depuis la fenêtre de sa chambre, son atelier comme il aimait l'appeler. Il admirait énormément Artos, pour lui il n'y avait pas de plus grand héros.

   Le jeune Ezra passait ses journées enfermé dans sa chambre, il dessinait des schémas et montait des machines; la dernière qu’il avait assemblé était une chouette avec deux cristaux blancs pour yeux, un cadeau de son grand-père. 

   Quand Ezra était très jeune, il lui montrait souvent ses découvertes, un jour il lui montra un parchemin : c'était les plans d'une machine créée par les Elitars. Ezra ne comprenait pas un mot de ce qui était marqué, personne ne le pouvait car cette langue avait été oubliée depuis bien longtemps, mais les dessins le fascinaient, dès lors les machines devinrent une véritable passion pour lui.

   Durant les mois qui suivirent, le roi organisa plusieurs expéditions dans des ruines Elitars. Elias participa à la dernière, il était accompagné d'Artos et de cent trente cinq hommes. Malheureusement cette dernière fut un terrible échec, seule la moitié des hommes mobilisés revinrent à Firaz.

Le roi convoqua Artos et Ezra :

"Ezra, j’ai le regret de t’annoncer que ton grand-père n'est pas revenu de l'expédition, dit le roi.

- Que s’est-il passé ? demanda le garçon.

- Je suis désolé Ezra, la Légion trop nombreuse, dit Artos. Elias a décidé de se sacrifier pour que nous puissions nous enfuir, il nous a sauvé. Avant de mourir il m'a confié ce cube et m'a demandé de te le donner, disant que seul un descendant des Elitars pourrait en déceler les secrets."

Lac d'YvanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant