La vie et le cocquelicot

0 0 0
                                    


L'âme, c'est comme un coquelicot , c'est sa fragilité qui fait sa force.
Si on déracine l'âme pour qu'elle ne sois plus dépendante de ses émotions, pour qu'elle soit plus stable, plus fiable, elle perd son énergie, son essence.
Si on déracine l'âme, au lieu de s'affermir, elle en meurt.
La beauté de l'âme c'est qu'il faut l'aimer comme elle est, dans ses fragilités comme dans ses forces, dans ses qualités et ses défauts. Soit on prend tout, soit on ne prend rien, mais avec l'âme il n'y a pas de demie mesure.
C'est pourtant tentant parfois, ça parait plus simple, un genre de raccourci pour éviter les souffrances. Mais en évitant les souffrances on se prive aussi des joies. En se privant de l'angoisse, on se prive de l'espoir et du soulagement.

Il n'y a pas de lumière sans obscurité, pas de bon sans mauvais. Tout n'existe qu'en comparaison à autre chose.

Dans notre société, Le Borgne et l'aveugle sont désavantagés, mais au royaume des aveugles Le Borgne est roi et dans la nuit noir il n'y a que les aveugles qui voient.

C'est étrange comme sentiment de vouloir tout garder, de vouloir se rappeler de chaque seconde, chaque minute, car on sait que tout est éphémère. Je sais que cette nuit se terminera demain matin. Que je vais perdre certains de mes amis de vue, que je ne serai pas toujours aussi proche de mon petit frère, que le bonheur que je vis actuellement est probablement temporaire. C'est pour ça que je veux l'imprimer, en grand format dans ma mémoire, et quand des jours plus sombres viendront, je veux que cette lumière me guide, me montre une alternative.
On dit souvent que l'homme est incapable d'être heureux car il ne réalise ce qu'il avait que quand il le perd, je ne suis pas d'accord.
On réalise aussi de ce qu'on manquait quand on le gagne.
De nouvelles amitiés qui crée une nouvelle famille, on s'aperçoit en les bouchant qu'il y avait des trous dans notre cœur. On s'aperçoit en la remplissant de la place qu'il y a avait dans notre cage thoracique.

Est-ce que j'ai peur de perdre mon bonheur ? Pas vraiment, un peu, mais j'ai encore plus peur de ne pas profiter de ce bonheur par peur de le perdre, alors je profite de chaque moment comme si c'était le dernier, ou le premier d'une infinité, comme s'il n'y avait ni passé pour le banaliser, ni de futur pour le menacer. Mon bonheur existe seul, infini et immuable le temps d'un sourire, d'un rire. Mon bonheur est si fragile, je le sais, mais dans cet instant c'est une forteresse imprenable. Mon bonheur ne se pose pas de questions , pas de pourquoi comment, juste des mercis.

Il y a des choses qui me rendent heureuses, et je voudrais en faire une liste
- Faire des câlins a mes amis
- Danser
- Chanter
- Parler avec mes amis
- Les Doritos avec du guacamole
- Les tartines au pesto
- Rire
- La musique
- Lire
- Chahuter
- Flirter

Je me dis que j'ai de la chance parce que je vais au moins une de ces choses chaque jour.

( pas vraiment un poème mais j'avais pas d'autres livre où le publier )

PoemsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant