Passion interdite

Un voyage inattendu

En file d'attente à la réception, mêlée aux autres voyageurs fraîchement arrivés, je m'imbibe avec délice de la chaleur mexicaine. À bord de la cabine, l'air était confortable, mes vêtements ne constituaient pas une contrainte. Maintenant, loin du confort climatisé, émerveillée par le charme enchanteur du lobby, je brûle d'envie de me libérer de ces couches superflues qui entravent mon corps. Mais la patience s'impose, je dois attendre de prendre possession de notre chambre.

Un cocktail de bienvenue est servi pour enjoliver notre attente avec une pointe de festivité. Pendant que les hommes s'engagent dans des discussions et que mon amie est hypnotisée par les oiseaux exotiques qu'elle aperçoit à l'extérieur, je prends un moment pour savourer la beauté des lieux.

Nous avions opté pour une semaine de volupté dans un hôtel luxueux réservé aux adultes. Bien sûr, nous n'avions pas choisi la partie nudiste de l'établissement. J'étais encore un peu trop pudique pour me laisser tenter par une telle audace pour une semaine entière. Néanmoins, malgré notre choix de la section "habillée", je ne pouvais m'empêcher de remarquer la beauté saisissante des personnes présentes. Les tenues légères, frôlant l'invisible, laissaient transparaître la promesse d'une sensualité débridée... une promesse suffisante pour flatter ma pudeur sans la bousculer. Certains se montraient plus audacieux, mais toujours avec une élégance retenue, créant un subtil équilibre entre sensualité et érotisme. Je sentais mes joues se teinter de rouge à la vue des corps délicieusement habillés, incitant à une longue gorgée de mon cocktail.

Déjà, l'alcool pétillait dans ma tête, exacerbant une soif qui avait pris une toute autre signification. Le but de cette concoction forte en alcool était clair : encourager une désinhibition rapide. Et cela fonctionnait, car une envie soudaine de revêtir mon audacieux bikini vert - favori de mon compagnon - se faisait ressentir. La simple idée de son regard dévorant sur ma silhouette me faisait rougir un peu plus. J'adorais la manière dont il me regardait, le désir dans ses yeux, me faisant me sentir désirée et belle. Il a toujours su éveiller ce sentiment en moi.

Intriguée, je laisse mon regard vagabonder parmi mes compagnons de voyage alors que nous progressons lentement dans la file d'attente. Déjà sous le charme de mon second cocktail maison, je ne mesure pas encore le potentiel enivrant de cette douceur sucrée dénuée de toute trace de saveur d'alcool. Mon compagnon est plongé dans une discussion animée avec notre amie. Leur conversation sur les activités à venir suscite mon intérêt, certains mots susurrés détournent mon attention. Serais-je déjà en proie à l'excitation alors que nous venons à peine de poser le pied ici?

Je reporte alors mon attention sur notre dernier compagnon d'aventure. Il ne me faut qu'un instant pour saisir ce qui a captivé son regard. Il scrute les corps, les styles des clients de l'hôtel, serait-il déjà en quête de sa première conquête ? Certes, il était venu en compagnie de notre amie, mais tous deux étaient célibataires et libres de suivre leurs envies. Cette idée me dérange un peu, sans que je ne comprenne vraiment pourquoi. Je sais qu'il apprécie la sensualité d'un corps nu, assumé. Ce n'est certainement pas ce qui manque en ce lieu pittoresque. Finalement, il remarque que je le dévisage. Je m'étais naïvement imaginée qu'il passerait à côté, mais son clin d'œil complice suffit à colorer mes joues d'un rouge éclatant.

Étrangement, son clin d'œil n'a pas manqué de m'ébranler. Au contraire, il semblait lourd de sous-entendus que je n'étais pas tout à fait certaine de comprendre. Cette pensée seule suffisait à faire monter le rouge à mes joues, et ce n'était pas seulement à cause de la chaleur. Car bien que je sentisse la sueur perler entre mes seins, ce n'était pas la température ambiante qui me rendait fébrile, me laissant déconcertée sur la manière de me tenir. C'est à ce moment précis que mon compagnon, dans une exhortation taquine, me donne une tape sur la fesse pour m'inciter à avancer, afin que nous puissions enfin récupérer nos clés. Je récupère la mienne, faisant mine de ne rien ressentir, tout en cherchant à détourner mes pensées pour dissiper l'émoi qui me saisit.