• Sous mes yeux • EN RÉÉCRITURE

One-shot

À peine avait-elle prononcé ses premiers mots qu'elle avait été promise à une forte éducation.

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À la cour d'Espagne, elle avait apprit à obéir. Obéir, obéir et Obéir.
Jamais, elle n'avait dit non et sa plus grande peur n'était pas un objet ou une créature mais plutôt son père. Mission O, pour devenir une vrai espionne, elle devait garder en soi la maîtrise du calme mais aujourd'hui s'en était trop.
Porter une robe, porter un corset exprès à sa taille, obéir, punir, tout lui révoltait et pour la première fois, elle allait découvrir le monde extérieure. ''Elle allait'' parce qu'Isabella se trouvait déjà au-dessus de ses murs fort ressemblant à une prison.

Près du seul arbre qui pousse près du mur, elle y accroche son fouet lancé afin de redescendre calmement la hauteur qui la sépare de sa liberté.
En descendant, son corps est confiant et encore enfant, elle s'amuse, sa vie en jeu, elle saisi l'opportunité de se divertir et d'affronter l'aventure en face mais la branche déjà bien fragile ne tient plus son poid par tant d'agitation. Et c'est tout près du sol qu'elle se rattrape surprenant...

- Argh mais ! Qui es-tu ?
Demande t-elle surprise.

- Je- Je rêves où tu débarques de là-haut ? Fait-il les gros yeux, Mais attends ! De l'autre côté... C'est la cour d'Espagne !

- Oui et alors ?

Son visage change du tout au tout.
Au début surprise, elle adopte l'expression froide de son père.

- Mais... Alors tu es une fille de la cours d'Espagne et tu t'enfuis !

- Oui ? Isabella pose l'une de ses mains sur sa hanche et c'est en synchronisant ses mots qu'elle agite sa main libre, C'est pénible d'être suivi à longueur de journée, on nous enseigne même à marcher ! Si tu savais. Moi, c'est Isabella et toi ?
Lui tendit-elle la main.

- J'ai- Sur ton chemin évite de parler aux filles de la cour qui seront dehors, tien-toi droit et continue ta démarche- Mon père m'a interdit de parler aux jeunes filles de la cours d'Espagne ! Je devrai même te dénoncer pour t'en être échappé !
Dit-il en bousculant sa main d'un autre côté.

- Tu ne vas pas faire ça ? On est amis maintenant.

- Ne me parle plus.

- Attends ! Je ne connais rien de l'extérieur, tu ne veux pas me montrer ce qu'il y a par ici ? Tu as quel âge ? Tu es ce qu'on appelle un garçon ? Tu n'as pas les cheveux longs comme les filles.
Je te parle, c'est malpolie d'ignorer une fille !

- Mais tait-toi ! Déjà que je te dénonce pas, je voudrai au moins tenir ma promesse et ne pas parler aux filles de la Cours d'Espagne et comme tu en es une...

- Tu es beau comme garçon, tu le savais ?

- Qu-Quoi ?

- Ne me dit pas qu'aucune fille ne t'a déjà complimenté ce serait bête.

- Ben si figure-toi !

- Tu sais à la cours d'Espagne il n'y a aucun garçon c'est pour ça que j'ai eu dû mal à savoir si t'étais une fille ou un garçon.
Les professeurs nous disent à tout bout de champs de faire attention à notre corps et nanani et nanana mais je ne vois pas pourquoi.
Tu ne sembles pas méchant.

- Détrompe-toi, le monde est remplie de pervers.

- De pervers ? Tu veux dire les gens qui aiment les femmes ?

- Mais t'as rien apprit à la cours d'Espagne ou quoi ?!

- Bah non ! ... Je n'aime pas... Obéir. J'aime bien être libre. Pourquoi tu crois que je me suis enfuis.