LOVE DEAL - Charles Leclerc

2.13 - J-136

au final, c'est ça. on est imparfait. on n'est pas ce qu'il faut pour l'autre.
sasha pov...

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Deux semaines sont passées. Deux semaines sans nouvelle de Charles mais je respecte ce qu'il a demandé.

Il veut être plus concentré sur sa carrière, gagner des grands prix et c'est d'ailleurs ce qu'il a fait le weekend dernier.

Je n'ai pas réussi à me retenir et c'est le seul geste que j'ai fait envers lui, lui envoyé un petit cadeau pour le féliciter.

Ce n'était rien de trop grand mais j'ai adoré l'image qui s'est affichée à moi quand il a reçu son trophée et j'en ai profité pour le peindre.

Depuis le temps que je n'avais pas touché à mes pinceaux, je me suis dit que ça méritait de lui revenir.

Ma relation avec Lando s'est aussi largement améliorée et elle devient beaucoup plus agréable et détendue.

J'ai pu rencontré Gina de façon plus douce et calme. Cette fille est une vraie douceur. Je comprends qu'il soit tombé amoureux.

Tout se règle sauf un problème qui va sûrement avoir la victoire sur ma santé mentale. Mon père. Il ne lâche pas l'affaire.

Lando a refait sa demande pour arrêter ce carnage médiatique et j'ai aussi joué de ma voix pour soutenir l'idée.

Pourtant, sa façon de penser semble avoir complétement changé depuis la dernière réunion et je me demande si ça à voir avec son état de santé.

D'après Catarina, il décline de jour en jour mais prévenir sa fille ne doit pas être dans ses priorités. Je fais semblant de ne rien savoir.

La sonnette me fait légèrement sursauter, me sortant totalement de mon palais mental où se situent mes idées.

– Cassie, t'es en avance...

Je ne suis pas sûre qu'elle m'entende vraiment mais Patto fait suffisamment de bruit pour communiquer sa joie à ma place.

– Sasha.

Mes doigts restent contractés sur la poignée de ma porte alors que la silhouette de mon frère se dessine face à moi.

– Soan ? Mon expression dépeint ma surprise. Tu as besoin d'un truc ?

– Il faut qu'on parle.

Aucune invitation ne lui permet d'entrer mais il le fait cependant, se penchant pour caresser la tête du chiot.

Le soir commence à se dessiner dans le ciel, laissant le soleil disparaitre pour que la lune prenne le relais.

– Tu veux boire quelque chose ?

– Je veux bien.

Malgré notre distance assez visible, je pense connaître mon frère mieux que n'importe qui. Après quelques secondes, je lui pose son soda préféré face à lui.

– Tu vas bien ?

Je ne suis même pas sûre de recevoir une réponse et j'ai presque de la peine d'avoir si peu de connexion avec celui qui est censé être mon jumeau.

– Papa est malade.

– Je sais.

Ma main attrape le dossier du fauteuil pour me reposer dessus, laissant Patto recouvrir mes jambes ensuite.

– Tu comptais venir le voir ?

Je rigole à quel moment ? Ma tête bouge dans tous les sens pour tenter d'apercevoir si des caméras sont cachées quelque part.