Aide-moi !

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⚠️contenu sensible qui peut heurter la sensibilité de certains d'entre vous.

Hope :

— Aaron... Son petit corps est écrasé par un énorme débris.

— AARONNN ! Je me jette dans sa direction en enjambant toutes les énormes roches mais aussi les corps jonchant le sol. Des hommes, des femmes, des enfants, écrasés tel des mal propres, le visage en sang, les membres arrachés.

La poussière blanche recouvre leur visage maintenant apaisés par la mort. Je ne vois qu'eux, le reste est imperceptible et sans la moindre importance

Je ne suis plus qu'à quelques mètres du corps du petit garçon, quand une main vient saisir mon épaule.

— Hope qu'est ce que tu fous putain ? On doit se barrer, les hommes de Blake ne vont pas tarder.

C'est la goutte de trop. Il n'éprouve pas le moindre regret pour le massacre qu'il vient de commettre. Il n'est pas humain, loin de là.

Je ne contrôle plus mon corps et mon cerveau qui sont maintenant libres de faire ce qu'ils veulent.
Mon corps tremble de colère et mes ongles sont plantés dans mes paumes de main. Je me retourne avant de le fixer droit dans les yeux.

— Qu'est ce que je fous ? C'est très simple, j'essaie de sauver la vie d'un être rempli d'une innocence sûrement absurde : c'est à dire un enfant. Un enfant qui n'a maintenant plus de parents, je dis en pointant des débris plus loin où étaient assis quelques minutes plus tôt ce jeune couple qui semblait si heureux. Un enfant qui se retrouve maintenant sous des débris, écrasé comme une poupée de chiffon. Un enfant qui est maintenant mort par la faute d'un monstre.
Ce même monstre ne s'est pas contenté d'une famille puisqu'il a fait explosé des centaines de personnes réunies dans cette ancienne salle maintenant en ruine. Je parle, non je cris, je libère toute la rage qui me ronge à cet instant.

Ces yeux n'expriment aucune émotion, même pas le moindre remord. Il se contente juste de dire :
— C'était des alliés de Blake, ils devaient mourir.

Je me rue vers lui et le pousse de toutes mes forces, plusieurs fois, mes paumes de mains mettant le peu de puissance qu'elles sont encore capable d'appliquer.

— Non ils ne méritaient pas de mourir ! Certes ce sont des mafieux qui gèrent d'énormes trafics de drogue et d'armes mais tu n'avais pas à les faire exploser putain !

— Tu es trop sensible Hope, ça mènera à ta perte.

— Trop sensible ? Si pour toi être sensible c'est ressentir tous les malheurs et la douleur qu'ont pu ressentir ces gens, alors oui je suis sensible.

— Tu me casses les couilles putain ! Tu n'es pas contente que je ne t'ai pas prévenu que j'allais tuer tous ces gens, pauvre petite. Mais que tu es stupide, comment est ce que j'aurai pu éliminer Blake avec une petite bombe, comment j'aurai même pu la placer sans que tout le château soit évacué ? C'était inévitable, comme la mort de ce putain de gosse.

*Clap*

Ma main vient de rentrer très brusquement en collision avec sa joue droite. Plus simplement, je lui ai balancé la bonne claque qu'il méritait.

— Sale garce putain ! S'écrit-il les pupilles dilatées et la mâchoire serré. Tu vas bien regretter ça.

— Fais pas de mal à la madame ! Chuchote une voix derrière nous.

Hayden a l'air aussi surpris que moi lorsqu'on se rend compte que c'est en fait personne d'autre que Aaron.

— Aaron ! Je m'écris en me jetant vers lui. Attends je vais te sortir de là.

— J'ai mal, madame. Se plaint l'enfant d'une petite voix fébrile.

— Je sais, sois courageux ça va aller mieux bientôt.

Je me mets à ses côtés pour soulever la roche qui entrave le mouvement de ses jambes.
Je place d'abord mes mains sous celle-ci pour la tirer vers le haut.

— Argggg ! Ça bouge pas d'un pouce putain.
Alors je change de position et m'agenouille pour pousser la pierre sur le côté grâce à mon épaule. Rien ne se passe. Non, non, non, non je ne peux pas le laisser là. Alors je réessaie encore et encore, jusqu'à avoir les ongles arrachés et les mains en sang mais rien ne fonctionne.

Je regarde en direction de la personne la plus monstrueuse que la Terre n'ai jamais crée et je m'écris affaiblie et en pleurs :
— Hayden aide-moi !

— Je ne peux pas faire ça Hope. Dit-il en semblant presque avoir du regret.

— HAYDEN sauve cet enfant putain !

— Je dois blesser Blake par tous les moyens, c'est tout ce qu'il mérite et pour cela cet enfant doit mourir.

— Non ! Il ne doit pas mourir, Blake ne regrettera rien, bien au contraire, Hayden je t'en supplie aide moi...

— Ce monstre doit souffrir pour ce qu'il a fait.

— Ne devient pas le monstre qu'il est !

— C'est trop tard Hope, regarde autour de toi.

— Ce n'est pas trop tard Hayden. Ok, tu sais ce qu'on va faire, tu vas venir ici, m'aider à soulever ce débris, puis on va l'emmener à la maison et le soigner.

— J'y gagne quoi ?

Je réfléchis mais la réponse n'est pas compliqué.

— Cet enfant a-t-il de l'importance pour Blake ?

Il semble surpris de ma question et répond :
— Où veux tu en venir ?

— Tu pourrais garder Aaron comme monnaie d'échange ou comme protection si c'est le cas.
Il réfléchit quelques secondes à ma question avant de s'approcher, de sortir son téléphone et de prendre en photo le visage blessé de Aaron.

— Tu es sérieux ?! Je m'écris outrée de son acte.

Comme à son habitude, il ne me répond pas et reste les yeux fixés sur son écran. Après un temps que je ne saurais définir mais bien trop long pour moi, il me rejoint en glissant son téléphone dans la poche de son pantalon et place ses entre les miennes, sous la pierre.

— À trois ok ?

Je hoche la tête sans trop comprendre son changement d'avis mais c'est sans importance.

— 1; 2; 3....

Nous tirons vers le haut de toutes nos forces et cette fois-ci elle bouge. Nous la balançons de l'autre côté pour libérer le corps frêle d'Aaron.

Je m'approche de lui et fais les premières vérifications. Je ne remercierai jamais assez ma formation d'hôtesse de l'air.

— Aaron, si tu m'entends serre ma main.
Rien, pas la moindre pression sur mes doigts. Alors je vérifie rapidement sa respiration, et par miracle il respire mais très faiblement.

— On doit le soigner, vite. Dis-je paniquée.

— Ok on y va !

Hayden passe alors très délicatement ses mains sous le corps du petit garçon avant de le soulever. Cette méthode n'est pas conseiller mais on n'a pas le choix.
Il marche doucement en direction de la sortie quand tout d'un coup il revient beaucoup plus vite vers moi.

— Qu'est ce que tu fais ?

— Putain ! Ils arrivent !

Hopeless romantic (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant