Athénaïs se réveilla en sueur.
Avait-elle rêvée ? Ou était-ce la réalité ?
Elle se leva en vitesse, et attrapa son téléphone : Lundi, 4h37.
Donc c'était un cauchemar ? La magasin était fermé le dimanche et le lundi, elle ne pouvait donc pas y être allée la veille. À moins d'avoir dormi deux jours. Mais elle ne pouvait pas non plus s'y rendre aujourd'hui pour s'assurer que Sophie allait bien. Et elle n'avait pas son numéro...
Shit.
Elle allait devoir aller en cours, la boule au ventre, et se rendre à la boutique le lendemain.
Mais dans ce cas, comment se faisait-il qu'elle ne l'avait pas croisé de la semaine ? Ça, elle en était sûre, ce n'était pas un rêve. Qui plus est, elle se souvenait des cours qu'elle avait eu, qui correspondaient bien à ceux qu'elle devait avoir cette semaine là.
Rêve ou pas rêve, telle était la question.
Athénaïs se força à ne pas trop y penser et commença son train-train quotidien qui consistait à : manger, faire son sport, se laver, s'habiller, faire son sac puis partir en cours.
Elle arriva à la fac avec une heure et demi d'avance, mais remarqua que certains de ses amis étaient déjà présents sur le campus. Cette personne aussi.
Elle salua tout le monde avant d'attraper son meilleur ami par le col pour le tirer loin du groupe.
- Athé tu m'étrangeles !
- Tu l'as vue ? Demanda-t-elle sans se soucier des plaintes de son ami.
- Qui ?
- La fille aux yeux bruns, en amandes, avec des cheveux longs et ondulés, tu l'as vue ?
- Meuf des filles comme ça y en a partout. Tu me demandes de me souvenir d'une fille qui ressemble à toutes les autres !
La jeune femme serra les dents. À ses yeux elle était loin d'être comme les autres.
- Bon, et tes parents ils ont dit quoi pour tu-sais-quoi ? Tu m'as pas dis la semaine dernière...
Le regard de son ami se durcit.
- Ils ont dit qu'ils voulaient plus te voir. Que t'étais une erreur de la nature et que t'allais brûler en enfer.
Athénaïs déglutit : elle appréciait beaucoup les parents de son meilleur ami, mais elle s'y attendait, tous le monde ne réagit pas de la même façon à un coming-out, surtout en fonction de si la personne concernée est où n'est pas devant soi.
Elle s'arma de son courage.
- Tu leur diras que pour ce genre de réaction, c'est eux qui brûleront en enfer.
- Parle bien de mes parents s'il te plaît.
- Je suis désolée mais rejeter quelqu'un pour son orientation sexuelle s'est impardonnable.
- Hum...
- Aller vient, le cours va commencer.
Et ils partirent vers leur amphithéâtre.
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La Tatoueuse
Short StoryAthenaïs regarda son téléphone : il était seulement 9h30. Elle soupira et sauvegarda sa partie sur son ordinateur avant de descendre les escaliers pour se retrouver dans le salon. Celui-ci était vide, d'âme et de corps. Elle vivait seule depuis peu...