Chapitre 36

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Quelques heures plus tôt...

Ismaël avait pris rendez-vous avec son père dans un snack en début de soirée. Il voulait rattraper le temps perdu et ont pris la peine d'approfondir leurs connaissances sur l'autre.

Cham: Tu comptes vivre ainsi toute ta vie ?

Ismaël : Comment ça ? Je ne comprends pas bien ta question. Sois plus explicite s'il-te-plaît.

Cham: Ta mère a voulu s'accaparer les biens de cet homme mais cela n'a pas marché. Ne penses-tu pas qu'il est temps de passer à autre chose? De voler de tes propres ailes? Tu n'es plus un enfant Ismaël, il faut que tu penses à ton propre avenir.

Ismaël : Tu as raison papa, j'y ai songé. D'ici quelques jours, je vais quitter le manoir. Il faut que je reprenne ma vie en main.

Cham: Tu peux venir vivre avec moi, c'est vrai que ce n'est pas aussi confortable que le manoir dans lequel tu résides présentement mais au moins c'est le chez toi !!!

Sa proposition l'a touché...

Ismaël : Je vais réfléchir, merci .

Ils ont poursuivi leur conversation dans la bonne humeur. Aux alentours de huit heures du soir, ils se sont séparés. Ismaël est parti de son côté et son père fit de même. Mais une demi-heure plus tard, son informateur qui était chargé de surveiller Aïsha lui a fait comprendre qu'elle avait été arrêté. Il a pris peur pour son fils et a préféré le prévenir avant qu'il ne lui arrive quelque de grave . Après avoir essayé de le joindre sans succès, il a pris la route. Connaissant très bien où se situait le manoir, il n'eut pas du mal à y arriver.

Malheureusement pour lui, il est arrivé trop tard. Les policiers étaient entrain d'embarquer son fils, il savait ce que ça voulait dire. Face au fils légitime de cette famille, son enfant n'avait aucun poids. C'est avec cette pensée qu'il a pris son arme pour tirer sur Abdel. En agissant ainsi, il s'est dit qu'ils seraient tous les deux perdants.

Quelques instants après, il s'est tiré une balle dans le crâne car il savait qu'il ne pouvait pas échapper aux forces de police. Ils étaient plus nombreux et s'ils mettaient la main sur lui c'était la prison à vie.

"Au moins j'ai pu faire quelque chose de bien dans ta vie mon fils !!!"

Telles furent ses dernières paroles avant de rendre l'âme.

........

*** À l'instant présent***

Après plusieurs minutes, l'ambulance est finalement arrivée . Ils ont pu transporter Abdel à l'hôpital, pendant tout le trajet Moustapha ne cessait de prier pour qu'il soit épargné. Il était son frère , son confident et la personne qui comptait le plus dans sa vie. S'il lui arrivait quelque, il ne serait en mesure de le supporter.

Lorsque l'ambulance a garé dans le parking de l'hôpital, on a pu le prendre en charge rapidement. C'est dans cette mouvance qu'on l'a emmené au bloc en urgence car il ne fallait pas perdre de temps. Moustapha les a regardé faire d'un air impuissant....

Une heure plus tard, il a mis Joachim au parfum de la situation. Celui-ci a vite fait d'informer Samira car il s'est dit qu'elle aurait souhaité être au courant vu l'état critique dans lequel son patron se trouvait.

Quand il s'est rendu à son appartement pour lui faire part de la nouvelle et l'a trouvé avec une jeune femme.

Joachim : Bonsoir Mademoiselle.

Samira: Bonsoir Joachim.

Il affichait une mine étrange et cela a directement attiré son attention. Elle a cherché à connaître la cause et quand il lui a fait comprendre qu'il s'agissait d'Abdel son coeur s'est mis à battre rapidement dans sa poitrine.

Joachim : Il a reçu une balle et actuellement,il est au bloc !!!

Samira: Mon Dieu !!! C'est pas possible. Ne me dites pas ça , nonnnnnn!!!!

Les larmes se sont échappées de ses paupières et sa cousine qui les écoutait en silence a ressenti une immense peine quand elle l'a vu dans cet état.

Farah : Samira calme-toi s'il-te-plait, il est sûrement entre de bonnes mains. Ça va aller !!!

Samira : Je veux le voir, il faut que je sois à ses côtés. Joachim conduisez moi à l'hôpital s'il-vous-plaît !!!

Joachim : D'accord Mademoiselle, nous pouvons y aller tout de suite.

Samira: On y va donc !!!

Elle a pris son portefeuille et sa pièce d'identité. Après cela, ils ont quitté l'appartement ensemble. Sa cousine avait tenu à l'assister, même si elle avait toujours été suspicieuse par rapport à leur relation elle se devait de la soutenir.

Il était onze heures du soir quand ils sont finalement arrivés. Ils sont sortis du véhicule et Joachim a contacté Moustapha pour connaître sa position. Celui-ci avait laissé son portable en charge dans la salle d'attente et s'était éloigné pour prendre de l'air. L'attente le rendait malade car s'il y'a bien une chose qu'il détestait au monde c'était de patienter.

Joachim n'ayant pu l'avoir a pris l'initiative d'aller à sa recherche.

"Vous pouvez m'attendre ici, je vais aller me renseigner. "

Farah : D'accord c'est compris !

Elle a tenu sa soeur dans ses bras et après qu'il soit parti, Samira s'est écartée et s'est mise à courir dans sa direction. Elle ne pouvait attendre, il fallait absolument qu'elle le voit.

Farah: Samira !!! Attends .

Lorsqu'elle a vu sa cousine s'éloigner, elle a essayé de la rattraper mais celle-ci fut plus rapide. Elle a disparu dans les couloirs de l'hôpital et Farah a du se résoudre à se rendre à la salle de réception car elle s'est dite qu'elle pouvait passer par là. Elle s'est assise sur une chaise et a pris son portable par la suite pour essayer de joindre sa cousine.

Après plusieurs essais sans succès, elle a abandonné. Quand elle a voulu ranger son portable, elle a entendu une voix d'homme l'interpeller.

"Vous êtes assise sur ma place !!!"

Surprise par l'arrogance qui était perceptible au ton de sa voix, elle a relevé la tête pour fixer la personne impertinente.

Farah : Vous êtes drôle, depuis quand il ya une place réservée à l'hôpital ?

Elle a dit cela en le fixant droit dans les yeux. Elle n'avait pas froid aux yeux et ne supportait pas ce genre d'individu.

REVENGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant