Peut-on séparer deux êtres qui s'aiment ? Une mère - symbole de l'amour par excellence - peut-elle empêcher un homme et une femme de bâtir un nouvel amour ? L'amour peut-il être plus fort que la haine ? Jusqu'où l'hostilité d'une maman pourrait-elle...
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Deux jours s'étaient paisiblement écoulés depuis cette fameuse soirée, cette soirée mémorable où Émile et Mélodie s'étaient échangés leur tout premier baiser en bordure de ce beau lac parisien. Aujourd'hui c'était Noël, et après de simples et modestes réveillons passés chacun de leurs côtés la veille dans leurs petits appartements respectifs, les deux familles avaient décidé de se retrouver à Paris même autour de diverses promenades et visites de la capitale. Bien que ce jour était férié, l'animation régnait toutefois dans les rues du Chef-Lieu.
Comme prévu, Hélène s'était proposée de payer très chaleureusement les visites pour Émile et sa mère en raison de leurs faibles moyens financiers. Ce fut avec une joie sans pareille que Mélanie dut accepter cette offre très fervente.
Alors que Noël se déroulait paisiblement sous une journée très belle et ensoleillée, et que malgré tout, il faisait très froid, au fond des cœurs, le soleil et la chaleur humaine étaient aussi au rendez-vous, plus particulièrement dans les cœurs d'Émile et de Mélodie : ces deux derniers, si heureux à présent de se retrouver encore en ce jour de Noël, étaient en train de se balader joyeusement la main dans la main au milieu des passants en plein centre-ville. Mais ils n'étaient pas seuls. Ils étaient chaleureusement entourés de Mélanie, d'Hélène et de son petit ami Isaac, ainsi que de Théodore et Bastien.
En raison du froid hivernal, ils étaient tous les sept chaudement habillés de doudounes et de manteaux, de blousons aussi, coiffés de bonnets d'écharpes et même de gants. Émile portait un habituel pantalon blanc, un bonnet blanc, une écharpe et un manteau noir ; Mélodie, sa doudoune turquoise avec une longue jupe noire et des bottines de même coloris ; sa grande sœur portait sa doudoune et un jeans bleu clair et une simple paire de tennis blanches, tandis que Théodore, Bastien et Isaac avaient opté pour un style encore plus sobre et décontracte et portaient de simples jeans bleu clair, des baskets blanches et des blousons. Mélanie en revanche, s'était faite assez belle et un peu plus en style classique : elle portait elle aussi une longue jupe grise et sa tête était coiffée d'un béret de même couleur. Elle aussi avait opté pour un manteau noir.
Après avoir visité la belle crèche de la cathédrale Notre Dame, d'un pas léger et insouciant, tout le petit clan se dirigeait vers le fleuve, plus précisément en direction d'une embarcation, et cette embarcation, ce n'était pas n'importe laquelle, c'était celle du bateau mouche. Hélène, qui elle aussi marchait brattée aux côtés d'Isaac, demanda à Mélanie – en somme à madame Tessier – joyeusement :
