Un royaume sans reine

CHAPITRE UN - Eliott

Mes moments préférés de la journée, sont sans aucun doute mes balades dans le jardin.
Sûrement la seule chose qui est bien lorsque tu es un prince, fils d'un roi et d'une reine fortunés. Notre jardin, avec ses arbres fruitiers, ses pelouses vertes et ses chemins de terre, est sûrement le plus beau de notre cher pays. À cette saison, les plantes sont en fleur. Le vent fait bouger les herbes, et vient nous effleurer les cheveux et la nuque. L'odeur de l'herbe fraîchement coupée vient jusqu'à mes narines. Mais même nos fantastiques jardiniers qui avaient créé notre jardin, représentant la beauté pourtant si pure de la nature, ne peuvent pas éloigner mes doutes et mes craintes. Le plus souvent, j'y allais avec ma sœur, Lana.

- Pourquoi tu ne veux pas lui en parler ? Me demanda-t-elle

- Il va me rejeter c'est sûr !

- Mais non ! Il ne ferait pas ça à son propre fils !

- Lana... C'est trop dur...

- Mh je comprends...

Pas sûr qu'elle comprenne... malheureusement, je n'aurai pas sa chance d'avoir un mariage épanoui.

- Parlons d'autre chose.

- De quoi veux-tu parler chère sœur ?

- De mon anniversaire !

Trois semaines plus tard, ma jeune sœur allait fêter sa 18e année sur terre. À cet âge-là, en tant qu'aîné, j'ai eu tout un sermon sur le mariage. Mon seul but sur cette planète selon mes parents est d'avoir une femme et de lui faire des enfants, pour assurer la descendance de notre famille. Notre belle et grande famille. Malheureusement pour eux, c'est aussi à cet âge que j'ai rencontrer mon premier amour, qui n'était pas au goût de mes parents, ce n'était même pas la peine d'essayer d'imaginer leurs réactions si je leurs disais qui avait fais chavirer mon cœur pour la toute première fois de mon insignifiante existence. Épouser. C'était la seule raison de ma venue au monde. Épouser et faire naître. Ma mère avait été très claire. Seulement ce n'était pas la vie dont je rêvais... qui rêve de jouer un rôle tout le long de sa courte vie ?

Je n'écoutais que d'une oreille ce que Lana me racontait, qui, sans le moindre doute, tournait seulement sur un sujet : son anniversaire. D'ailleurs, le mien approchait aussi, et la date limite de mariage avec. Cette fois-ci, c'est mon père qui avait été clair, après mes 20 ans, ils m'obligeraient à épouser une femme, que je sois d'accord ou non, que je la trouve agréable ou non, peu lui importait. Rien que cette année j'avais déjà rejeter trois demandes en mariage, espérant gagner un peu de temps. J'avais peut-être perdu une chance d'une vie moyenne avec une des plusieurs femmes à m'avoir été présentées, ou peut-être que j'avais échapper belle et que la prochaine me promettais plus de liberté que les trois réunies. Je savais qu'aucunes n'allaient être parfaite, pas pour moi du moins, mais il fallait que j'en trouve une assez intelligente pour ne pas trop s'attacher. Si je dois me marier, ce ne sera pas par amour. Un

"Tu m'écoute ou bien ?

- Euh oui, désolé j'étais dans mes pensées.

- Mh je comprend, la date approche.

- Exactement.

Voyant que je ne voulais pas en parler, ma sœur reprit la parole.

- Du coup, je disais, je verrai bien faire un grand dîner. On ne fête pas tout les jours ses 18 ans !

- Tu voudrais quoi comme plats ?"

Même ma propre sœur ne me comprend pas, comment pourrais-je croire à vivre une vie heureuse et épanouie ? Chaque jour, je pense a lui, cet amour que j'ai perdu et que je ne retrouverai jamais. J'envie ma sœur. Elle se mariera, sera heureuse, et aura des enfants, du moins je l espère. C'est tout ce que je souhaite, quitte à ce que ma vie sois gâchée, autant que les personnes que j'aime soient heureuses. Et ma sœur est probablement la personne que je préféré sur cette planète.