Alice

Chapitre 1

- ALICE ?!!

- Lu-Lucian ?

- On est où là exactement ?

Je me frotte la tête frénétiquement comme si mes pensées allaient se mettre en ordre plus rapidement.

- Aucune idée mais j'ai un de ces mal de crâne.

Apparemment je ne suis pas la seule à ressentir ce bourdonnement incessant qui fait vibrer nos tempes contre notre gré.

Je passe ma main dans ce que je pense être mes cheveux mais ceux-ci n'étaient plus qu'un souvenir lointain. Quelques morceaux de mousse et de brindilles tombent au moment où j'essaie de démêler quelques mèches.

- Qu'est-ce qu'on fout dans la forêt ?

- Ouais bah j'en ai aucune idée non plus figure toi ! Mon ton était amer malgré moi mais il n'y fit pas attention. Sans doute qu'il était trop obnubilé par le paysage dans lequel on se trouvait.

- Peut-être qu'on s'est endormis ? Je parlais trop doucement. Presque pour moi-même.

Lucian a quand même entendu. Son mal de crane l'a rendu beaucoup plus attentif au bruit.

- Si c'était le cas, il marqua une pose, quand est-ce qu'on s'est endormis ?

Une angoisse inconnue venait soudain me nouer la gorge. Je ne pouvais pas lui répondre. Quand bien même qu'aurais-je dit ?

- Tu es déjà venu dans cet endroit ? Il avait posé cette question en connaissant déjà la réponse. Qui était déjà allé dans un endroit comme celui-ci... Ce lieu ne semble même pas faire partie de la planète Terre.

Ce qui nous entourait était d'un vert presque fluorescent. Les arbres semblaient mesurer 20 mètres. Quelque rayons rebelles nous atteignaient et laissait une trace chaude et humide sur notre peau. Tout était merveilleux, tel un rêve. On se regarde à ce moment comme si nous avions pensé à la même chose.

- C'est irréel, trop parfait, trop vert et pure.

- On dirait qu'aucun être humain n'a mis les pieds dans cet endroit.

Je ferme les yeux pour profiter du bruit de l'environnement et ainsi analyser quelles espèces animales vivaient ici.

SURPRENANT !... On n'entendait rien mise à part le vent dans les feuilles épaisse des arbres et les gouttes d'eau quoi les dévalent lentement tel une promenade divine.

Le fait quelque pas pour m'assurer que mes oreilles ne se trompent pas. Des brindilles et de l'écorce craque en harmonie sous mes pieds. J'ai presque le réflexe de m'excuser. C'est trop parfait...

Lucian tente : -On est mort ?

J'ironise : -je n'espère pas ou ton père vas nous tuer.... Une deuxième fois

Je me pince discrètement la main derrière mon dos pour me rassurer moi-même. Car l'hypothèse selon laquelle nous serions mort était possible. Je sentis mon sang couler lentement le long de mon pouce.

- Non je ne pense pas. Je suce mon sang pour me rassurer.

Lucian hoche la tête comme pour me dire qu'il avait compris ma démarche un peu désespérée pour savoir si oui ou non nous étions morts.

- Qu'est-ce que c'est que ce délire ? Il pensait à voix haute sans doute.

- Une hallucination ? Je tente

- je sens le parfum des fleurs, les gouttelettes d'humidité couler dans mon dos. Non ce n'est pas possible. Ou alors cela va très loin pour une hallucination. De là à sentir la nature ? Tu penses que c'est possible ?