Chapitre 14

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Salut, tu vas bien ?

Merci d'être resté(e) jusque là.

Bonne lecture.

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- Oh my God! Du jamais vu. Regardez moi cette fille. Elle a les yeux tout noir tel un vampire. C'est un monstre.

Les Voltinas s'avancent de plus en plus et m'entourent, me prennent en photo, me filment et murmurent. Je me sens étouffée et un sentiment familier m'envahit.

Recroquevillée, je suis enfermée dans le noir dans mon armoire, la peur présente dans chaque particule de mon corps. J'enfonce ma tête dans mes bras et je tremble, les yeux écarquillés. Je sursaute de frayeur lorsque la porte claque. Mon cœur bat irrégulièrement et ma tête tourne dans tous les sens. L'air ne passe plus et je sens ma gorge se nouer. Je pousse la porte de l'armoire, essayant de respirer par ma bouche mais elle ne s'ouvre pas. Je frappe le bois, les narines qui sifflent et les larmes qui coulent.

- Maman..., aide.... moi..., essaye-je de crier mais l'air ne passe plus dans mes poumons.

- Tu es un monstre, un monstre, un monstre, ricane l'inconnue qui m'a enfermée dans l'armoire de ma chambre. Je m'y suis cachée pour lui échapper et elle en a profité.

- Ai...ai...

Je m'écroule sur le bois, ne pouvant plus respirer. Ma bouche s'ouvre mais l'air ne passe pas dans mes poumons. Mes larmes coulent de plus en plus et mes yeux rougissent. Je tape de tous les côtés mais mes mouvements ralentissent. Je ferme lentement les yeux et entends de nouveau " monstre" quand je vois la lumière. Celle de la fenêtre de ma chambre. La porte de l'armoire s'est ouverte brutalement et la dernière image que je vois est celle de ma mère, paniquée. Je tombe dans l'inconscience.

Un frisson désagréable parcourt mon corps lorsque ce souvenir prend fin dans mon esprit. Quand est-ce arrivé ? Pourquoi je ne m'en suis jamais souvenue? Cela s'est réellement produit? Je nettoie la larme qui a inconsciemment coulé, perdue.

Je sors de mes pensées lorsqu'une personne me bouscule. J'entends les murmures méprisants. Je serre les poings et une colère noire m'envahit. Ils n'ont vraiment aucune manière et je n'aurai jamais dû tendre la main à cette fille. Je n'arrive pas à croire que ce genre d'individu existe même ici. Tout avait l'air si parfait. Mais j'aurai dû savoir qu'il y'a toujours des exceptions à tout.

- Tu es vraiment chanceuse d'avoir attiré autant de monde, rigole la fille que j'ai bousculé, regarde cent personnes ont déjà liké la vidéo en juste quelques minutes.Tu perces dis donc...

Mes yeux noirs fusillent la fille et une envie de l'étrangler me traverse l'esprit. D'ici là, je risque de circuler sur les réseaux sociaux de ce monde en tant que monstre ayant débarqué à l'Abditum.

Dans la peau de Nell

Nous sommes toujours à Auldi-or. Nous avons loué une chambre d'hôtel pour la journée avant qu'on ne parte pour Mormonne. Tess, j'espère que tu te portes bien.

Je rentre dans la douche éclairée et peint en gris. Au dessus de ma tête vole un large objet carré vitré. À ma droite, se trouve une large main en bois où sont posés du savon non utilisé et un filet vert. Une petite armoire est collée au mur opposé et je peux voir à travers les vitres, des serviettes.

Comment puis-je utiliser cette douche? Je devrais demander à Aya ou Félicia. Non. J'avais oublié qu'ils sont restés sur la terrasse de l'hôtel. Je dois me débrouiller toute seule.

L'ABDITUMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant