Un simple Oracle [EN PAUSE]

Chapitre 25

Hayra ( pdv )

Des hurlements... encore... Rempli d'une détresse inexplicable. C'est comme entendre un homme agoniser. Hayra... tu ne peux ignorer ça indéfiniment. Il hurle... il supplie qu'on arrête et personne ne vient à son secours.

Une supplication supplémentaire a poussé mon corps en dehors de mon lit. J'enfile un par-dessus et marche aussi vite que possible dans sa direction. Je pensais qu'il n'y avait personne mais deux jeunes servantes observent la scène. Elles sont tétanisées...

-Que faites vous ici ?

Elles se tournent, paniquent et s'inclinent rapidement.

-Votre Majesté. Prononce la plus petite coiffée d'un carré dont tout un tas de mèches rebique par endroit.

-Que faites vous ici ?

-Nous allions chercher une boisson chaude pour tenter de trouver le sommeil. En empruntant les couloirs des servantes... Mais nous avons entendu des hurlements.

Les couloirs dans les murs qui assurent une parfaite discrétion. Les couloirs se rejoignent de sorte à ce que les quartiers de la Reine et du Roi soient accessibles de n'importe quelle autre pièce du palais. Ce n'est pas étonnant qu'elles aient entendu ce pauvre homme.

-Allez chercher le docteur Hélys... Je m'occupe du Chevalier.

-Il a l'air... un peu... Commence l'autre qui n'avait pas dit un mot jusqu'ici.

-Un peu quoi ?

-Je ne suis pas sûr qu'il vous entende votre Majesté.

Elle a tout à fait raison. Je doute même qu'il se rende compte de là où il se trouve.

-Allez chercher le docteur.

-Oui votre Majesté ! Prononcent t-elles en cœur suivit d'une petite révérence.

Elles s'en vont rapidement. Une fois que je décide qu'elles sont assez loin, je souffle longuement et pousse la porte. Mon Chevalier est assis là les mains fermement refermer autour de ses mèches blanches. Il hurle qu'il ne sait rien et supplie pour qu'on le laisse tranquille. Mon cœur s'écrase dans ma cage thoracique. J'en ai le souffle coupé pendant un court instant. Une boule se forme rapidement dans ma gorge pendant que son regard qui me semble transparent sous la lumière de la lune se fixe dans le mien. Il m'observe attentivement, cligne des yeux et les plisse même pour mieux voir.

Je m'approche, il recule. Je lui assure que tout va bien et que ce n'est que moi.

Plusieurs projectile rouges tranchent dans ma direction. Je ferme les yeux et ignore la douleur vive qui attaque ma joue, mes côtes et ma jambe. Celle dans ma jambe me ralentit. Il me lance toute sa literie au visage mais je fini par atteindre le lit du Chevalier qui se débat aussitôt.

-Vous avez déjà essayé de me tuée deux fois ! Ça suffit ! Calmez vous !

Il ne m'entend pas et continue de hurler qu'il ne sait rien et me supplie de le laisser tranquille. Après une courte bataille absolument ridicule, j'attrape solidement son poignet et le fixe.

-Ça suffit... Restez tranquille Henrickson. Je ne vous veux aucun mal. C'était un cauchemar. Tout va bien.

Ses pupilles qui étaient totalement ailleurs reprennent vie. Elles m'observent attentivement. Son visage s'illumine légèrement, ses traits se détendent, sa prise sur mon bras se desserre. Il arrête de se débattre et me regarde droit dans les yeux de son regard perçant désormais écarlate. Je croirai presque qu'il regarde mon âme en détail pour être sûr que c'est moi.