La Slaughter Academy est l'école pour mafieux la plus réputée au monde. Pour tous, y aller signifie devenir apte à rejoindre l'entreprise familiale, se faire recruter par des cartels mondialement célèbres, mais également de créer des connexions uti...
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Notre voiture file à travers la Rodovia Radial (la Route Radiale), qui mène de la capitale du Brésil, Brasilia, à la ville de Belém .
Heureusement pour nous, elle n'est que très peu fréquentée en raison de son emplacement au cœur du cerrado et de la forêt amazonienne. Le fait qu'il fasse nuit y est pour beaucoup également. Cela facilite donc grandement notre mission.
— On est à combien de kilomètres du camion, querida (chérie) ?
Je me tourne vers le propriétaire de la voix, Malo, qui se trouve sur le siège conducteur, juste à côté de moi qui me situe sur le siège passager.
Je ne me fais pas avoir par le surnom affectueux qu'il vient de me donner. C'est juste une vieille habitude. Je sais qu'il est toujours en colère contre moi.
De plus, si j'en doutais encore, son air renfrogné, que je remarque aussitôt lorsque je me tourne vers lui, me l'aurait confirmé.
Je souffle d'agacement avant de répondre:
— Étant donné que nous avons démarré à vingt-et-une heures quatorze, qu'il y à une heure nous avons fait une pause d'exactement sept minutes et quatre secondes, et que nous roulons à deux-cent-un kilomètres par heure, je dirais que nous nous trouvons à moins de huit kilomètres de la cargaison.
Si nous n'étions pas en froid, Malo aurait sûrement fait un commentaire sur mon excellente mémoire et mes aptitudes mathématiques hors du commun.
— Tu comptes me faire la gueule encore longtemps ? je ne peux m'empêcher de lui demander après quelques autres minutes d'un insoutenable silence.
— Jusqu'à ce que tu décides de refuser sa proposition. Je te l'ai déjà dit, Stella.
Stella.
Mon prénom claque sur sa langue tel un coup de fouet, laissant une vive empreinte dans l'air.
Je parie que son choix de m'appeler ainsi est mûrement réfléchi. Il essaie, à présent, de me montrer qu'il m'en veut réellement en arrêtant de me donner des surnoms plus ridicules les uns que les autres.
Pathétique.
J'ai vraiment du mal à comprendre sa réaction. A ma place, lui aussi aurait accepté la proposition. C'est une offre que personne ne peut refuser.
Moi, plus particulièrement, parce les enjeux sont trop importants.
Malo devrait le savoir. Il est même le mieux placé pour cela puisqu'il est l'un des seuls individus avec qui j'entretiens une certaine proximité. Il est mon coéquipier depuis maintenant plus d'un an et demi.
