Chapitre 2

34 2 0
                                    

Bon évidemment que jy pensais plus après lavoir envoyé ce message idiot. Surtout que là je suis en train de travailler. Ce nest pas très agréable, je fais donc des brochettes, je mets des morceaux danimaux mort sur des piques et après les gens les manges. Jadmets que cest dégueu dis comme ça. Mais bon me lever à 5h pour faire ça on comprend que je ne suis pas vraiment de bonne humeur. Malgré tout depuis hier je flirt avec pleins de mecs, je me fais draguer, on me complimente, me dis que je suis une déesse. Je ne suis pas bête je sais que ce sont des paroles en lair, aucun garçon ne pense vraiment ça. Ils cherchent juste à me flatter pour obtenir ce quils veulent et jadmets que ça me plait. Je me redécouvre, jaime plaire. Mais après tout jai le droit je nai connu que mon ex. Ah bah tiens cest lheure de la pose, ma collègue me fais signe, il est 9h30 je peux aller petit déjeuner. Jai pris des petits trucs à grignoter même si lodeur de la viande me donne envie de vomir et me coupe lappétit. Cest surtout lheure de regarder si jai reçu des petits messages. En effet je vois pleins de notifications de ma fameuse appli. Et là je vois un visage qui ma déjà marqué, le mignon Evan ma répondu ! Il na pas réagi à mon message idiot mais me demande comment je vais. Cest adorable je trouve. Bon et bien je commence à discuter avec lui, il vient de Dijon, mais je suis à côté de Marseille moi. Japprends quil est pompier volontaire saisonnier dans le sud. Jai envie de mamuser : « Envie de mettre le feu rien que pour te voir beau pompier ». Et il réagit en plus « En tant que pompier jadore éteindre les feux et ça ne me dérange pas si cest pour te voir ». Il est joueur jaime bien. Je dois retourner travailler mais je lui demande quand même où il travaille avant dy retourner. Et cest reparti je retourne à mes brochettes, quel horreur ce boulot, en plus je narrête pas de me piquer les doigts. Heureusement cest mon cousin qui vient me chercher ce midi, on va manger chez notre mamie, jaime ces moments en famille. Je rentre dans la voiture, embrasse mon cousin et regarde un peu mes notifications, tiens le pompier ma répondu. Il travaille dans la même ville que moi ! Je ny crois pas en plus la caserne est juste à côté de ma boucherie. Bon je ne vis pas ici mais au moins jy bosse et cest à 10 min de chez moi. Je continue de discuter avec Evan, on échange nos Insta. Je vais voir son compte, il y a des story de baskets, avec ses potes aussi. Plus je le regarde plus il est beau cest fou. Jarrive chez ma grand-mère, comme à mon habitude je fini en culotte. Dans la boucherie il fait 15° pour préserver la viande, alors je mets des vêtements chauds et arrivée à la maison je pu et jai chaud. Je mange les cannellonis de ma mamie italienne et rentre à la maison. Cest très pratique ma grand-mère ma tante et nous, on est tous voisin. Je pars donc me reposer car je ne reprends seulement à 15h30. Evidemment je parle de plus en plus avec Evan, il me fait rire, il a décidé quune princesse comme moi ne devrait pas travailler dans une boucherie et que le pompier quil est viendra me sauver. Jadore ça. On discute jusquà ce que je reprenne le boulot, puis dès que jen sors, jusque tard le soir. Je suis dans mon lit le sourire jusquaux oreilles, jattends sa notification, jaime voir son nom safficher sur mon écran.

Je viens de me lever, il est 5h jai envie de mourir. Je commence à regarder mes messages et je vois un texte dEvan. Je louvre et vois quil me souhaite un bon courage pour ce matin, quil menvoie un message dès quil se lève et mappelle princesse. Je suis sous le charme, en plus de mavoir fait rire toute la soirée il est attentionné. Je pars donc travailler le sourire aux lèvres. Et on continue de parler toute la journée, et il me propose de se voir. Je suis carrément daccord et lui propose daller manger un morceau dans la ville où on bosse samedi midi. Parfait on organise ça et nous voilà samedi matin, jai lavé mes cheveux et mets un foulard dessus pour pas sentir la viande, jai préparé une tenue de rechange du maquillage dans mon sac, la totale. La matinée est longue, le temps ne veut pas passer jai quune hâte cest de le voir. Je me pose tellement de questions. Est ce quil est aussi gentil en vrai ? Est-ce que je vais être gênée ? est-ce que je prête à déjà voir dautres garçons ? Quest-ce que je dois faire sil membrasse ?

« Lola tu peux y aller on a fini », ces mots me font leffet dune douce délivrance. Mais le début de la panique commence, je cours dans les toilettes me changer, prends mon sac et cours au bus. Je suis dans le centre-ville je lattends. Je suis rouge comme une pivoine et toute stressée. Il me dit quil arrive, je lève les yeux de mon téléphone et je le vois. Il est grand et plutôt très musclé. Je remarque son t-shirt rose et là je me souviens lui avoir dit que mettrais une jupe rose avec un top rose pâle. Il sest assorti à ma tenue. Je le regarde, on fait la bise, il est si beau. Il me demande où je veux manger mais jai du mal à me concentrer, je le détaille. Il a des yeux noisette, un beau visage ovale recouvert de tache de rousseur et ça me fais déjà craquer. Automatiquement je me dirige vers le seul resto que je connais, ce sar asiatique. On sinstalle et on commence à discuter, la conversation est si fluide. Il me demande comment sest passé ma matinée, il me raconte sa vie de pompier. La serveuse nous apporte la carte, je choisi le premier truc végétarien que je vois. Il me demande si je suis végétarienne, je lui explique que oui, depuis que je travaille à la boucherie je narrive plus à manger de viande. Il rigole, jadore son sourire. La serveuse nous apporte des chips que lon ne mange même pas, on se parle en étant captivé lun par lautre. Nos plats arrivent, on a pris des nouilles tous les deux et je le vois prendre la fourchette. Je lui demande pourquoi il ne manger pas avec les baguettes et il mavoue ne jamais lavoir fait. Je lui apprends donc à se servir de baguette, on rigole beaucoup. Rien nest gênant, on croyait deux amis de longue date qui se retrouve pour partager un repas. A la seule différence que je ne regarde pas les lèvres dun ami avec autant denvie. Jai limpression que cela réveil un truc en moi. On finit de manger froid tellement que lon a parlé. Je pars aux toilettes, on paie et on part. Sincèrement je me souviens de la moitié de ce quil ma dit tellement jétais captiver par ses mains, ses bras, ses yeux, ses lèvres

On décide daller se promener, je me dis que je vais lemmener voir mon lycée que je viens de quitter pour commencer mes nouvelles études en septembre. Mais on ny est pas encore, pour linstant je marche à côté de ce garçon tellement beau, notre proximité me rend nerveuse. Je sens son odeur, il sent bon, je ne saurais décrire son odeur mais elle menvoute. On passe devant le parking de la piscine où ils installent la fête foraine. Je lui montre le snack où on allait manger le mardi midi avec Julie quand il y avait trop de monde à la cantine. On arrive sur les bancs où on restait avec Julie pour avoir une vue densemble sur notre lycée. On sy assoie et commence à parler, du lycée, de notre vie, de nos futures études. On rigole, tout à lair si simple avec lui, si léger. Mais dans ma tête actuellement cest la panique, je meure denvie de lembrasser, je fixe ses lèves avec envie. Je nai jamais fait ça, jamais eu de première date, avec mon ex on était des gamins on sest connu au collège. Tout était simple, je lui ai demandé dêtre mon amoureux, il a dit oui, et cétait partie pour 3 ans et 4 mois.

Mais là tout est différent, je ne veux pas que ce garçon soit mon copain. Mais je suis irrésistiblement attirée par lui. Je me rapproche petit à petit, il me fait une blague, je rigole en posant la tête sur son épaule et me relève aussi vite. Jai établi un premier contact. Et là tout senchaîne, aussitôt que jai levé ma tête il passe un bras autour de mes épaules et pause sa main sur mon bras. Il me caresse doucement lépaule avec son pouce, et moi mon cur semballe. Nous sommes très proche, collé lun à lautre, je rapproche mon visage de lui petit à petit. Je suis troublé, il na pas arrêté de me parler pendant ce temps mais moi je nécoute plus, captivée par ses lèvres et ses yeux. Nos visages sont proches, dune proximité déconcertante. Je plante mon regard dans le sien et il comprend, il sarrête de parler et pose enfin ses lèvres sur les mienne. Il membrasse. Je vais mourir. Mon cur semballe.

Histoire d'un étéWhere stories live. Discover now