🌑 L'éclipse :

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En soit, les éclipse n'ont rien de spéciales :
Les astres tournent sans fin comme la haute cour d'un bal,
À une vitesse prédéterminée,
Tel des wagons sur un chemin de fer,
Alors ça n'était que sensé que ces pairs,
Au bout d'un certain temps, finissent par se croiser.

Pourtant, tout le monde s'embrasait devant l'événement
Et ceux qui prétendaient que tout cela était aberrant,
Se mélangeait à la foule, muni d'un regard convoitant la discrétion,
Et d'un doigt aux lèvres en signe de silence.
Le lendemain, ils prétendaient encore aspirer à la désaffection,
Alors bien qu'ils en eussent profité la veille sous le regard du reste de l'audience.

Voilà, en gros, la petite nature de l'humain.
Cette tendance caractéristique vers le doute, la réflexion et cette curiosité avare.
On regardait l'éclipse, parce qu'il s'agissait d'un phénomène occasionnel, rare.
Alors on se se questionnait sur quoi est-ce que cela ressemblait, à pourquoi c'était si bien.
On s'inquiétait de savoir si nous aurions des regrets si l'on venait à la manquer.
On se demandait ce que les autres en penseraient, ce qu'ils en diraient.

On se sentait donc obligé de l'observer une fois, bien que futile,
De vivre pleinement pour mourir tranquille,
Pour se dire que, pareil à chaque être,
Nous avions tout fait de ce que l'humain avait jusqu'ici trouver à faire.

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242 mots
Écrit le 25 octobre 2023 - Par Ari-xel.

Bercée dans la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant