CHAPITRE 11

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Himiko s'agite dans son sommeil, elle se retourne plusieurs fois et gémit. Alors afin de l'apaiser, Sasuke et moi avons le même réflexe : Caresser ses joues en lui disant que tout va bien.

Je soupire. Mes yeux font la navette entre mon petit-ami et Shikamaru qui termine sa cigarette. Depuis qu'il a fait sa grande annonce au sujet du traître, il n'a pas prononcé un mot. Il a été interrompu par une infirmière. Elle est encore en train de retirer le cathéter de Sasuke alors que moi je suis au bord de l'explosion. Je ne tiens plus. J'ai envie de savoir. Est-ce-que ça avoir avec la crise de Sasuke ou alors peut-être que c'est en rapport avec tout le mystère autour de la disparition de ce dernier. A présent, j'en suis certain. Shikamaru était au courant de la condition de Sasuke. Il savait qu'il n'était pas mort. Je devais prendre ça comme une trahison mais étrangement, bien qu'une part de moi soit blessée, je me sens aussi soulagé.

J'ai l'impression de ne plus être seul.

-Monsieur Uzumaki, maître Tsunade m'a dit de vous dire que je pouvais prendre la petite au besoin afin de l'emmener dans son bureau si vous souhaitez vous ...

-Ce ne sera pas nécessaire, ma fille reste avec moi. La coupé-je impatient.

Non mais c'est qui celle-là ? Elle pense vraiment que je vais la croire sur parole et lui laisser mon enfant ? Et puis, si mamie Tsunade voulait voir Himiko elle n'a qu'à passer elle-même. De toute façon, la réponse aurait été la même.

Elle aussi m'a trahi.

L'infirmière qui doit environ avoir mon âge me sourit. Mais pas d'un sourire poli ou compréhensif, non ... Le genre de sourire que font les personnes psychotiques; tordues d'esprit. Le genre de sourire qui vous dit que vous avez à faire à un prédateur et que vous n'êtes pas en sécurité. A ce moment, je me dis qu'elle me fait vaguement penser à quelqu'un mais je ne saurai dire qui. De toute façon, ce n'est pas le moment pour se poser ce genre de question inutile. J'ai plus urgent à régler.

-Si tu as terminé, tu peux partir. Dit Sasuke visiblement aussi agacé que moi.

Sans demander son reste, le sourire de la jeune femme se fait de plus en plus large au fur et a mesure qu'elle regarde Himiko qui est profondément endormie entre son père et moi. Je suis peut-être parano, mais je n'aime pas le fait qu'une inconnue dévisage ma fille en souriant. Ce qui en soit n'est pas une mauvaise chose, beaucoup d'adultes sont attendris par les enfants de bas-âge. Et Himiko, en plus de n'avoir que trois ans, est la petite fille la plus belle et la plus mignonne de toutes. Donc, la réaction de l'infirmière est assez normale. Cependant, je ne saurai expliquer pourquoi mais mon instinct me hurle de protéger mon enfant. Alors sans réfléchir, je prends mon Himiko dans mes bras qui exprime son mécontentement par un gémissement.

-Chut, ça va aller ma puce. Vient dans mes bras.

Alors que je cale sa petite tête contre mon coude, je lève les yeux vers Sasuke qui est en pleine bataille de regards avec l'infirmière. Dans son registre de regards noirs, le ténébreux lui sert son plus méprisant. J'ai l'impression que la température de la pièce a chuté de quelques degrés. Bon sang, pourquoi elle sourit comme ça ? C'est flippant, elle me fait penser à Orochimaru. avec son sourire pervers. Je n'avais pas besoin de repenser à cet enfoiré. Maintenant, je stresse à l'idée qu'elle puisse être reliée à lui. Ca ne serait pas étonnant, lui qui aime tant les enfants. Tiens, d'ailleurs, ça me fait penser à quelque chose que quelqu'un m'a dit

Je serre plus fort Himiko contre moi tout en prenant soin de cacher son visage avec mon autre main. C'est absurde, je le sais, mais j'ai peur qu'à force de regarder mon bébé cette dégénérée d'infirmière risque de me l'abîmer. Tendu, je dirige mon attention vers Shikamaru. Il observe la scène en silence, le front plissé. C'est mauvais signe. S'il est en train de réfléchir, ça veut dire que je ne suis pas complètement parano.

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