Jeux de pouvoir- tome 1

𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟮.Star club

Université Sicile-8h00

— Joyeux anniversaire, Aela ! S'exclame ma meilleure amie avant de me prendre dans ses bras.

C'est ma seule amie, mais c'est déjà beaucoup.

— Merci !

— Alors, ça fait quoi d'avoir 21 ans ?

— Oh, ça change une vie, dis-je en éclatant de rire, suivie par elle.

Sophia est magnifique. Une beauté américaine avec des racines italiennes, des cheveux châtain soyeux et des yeux d'un gris profond qui captivent. Sa peau est parfaite, digne d'une princesse Disney, et son style vestimentaire est tout simplement époustouflant.

(...)
Après le cours

— T'abuses ! Tu dors partout ! Allez, lève ton gros derrière ! dit-elle en plaisantant.

— Laisse-moi dormir, je n'ai pas fermé l'œil de la nuit, grommelai-je, agacée.

Entre le boulot et mes recherches sur cet individu, je suis à bout.

— Oh, mais il y a des frites à la cantine ! annonce-t-elle avant de filer vers la porte, sans même m'attendre.

À peine a-t-elle franchi l'encadrement que je suis déjà sur ses talons.

— Alors, elles sont où, ces frites ? demande-je d'une voix encore ensommeillée.

— Imbécile ! Tu y as vraiment cru ? Il reste encore une heure de cours. On a espagnol. Et elle se met à courir pour m'échapper.

— Sophia ! Je vais te tuer et toute ta lignée avec toi ! cours tes ancêtres ! criai-je, affamée.

(...)
Midi

— Waaah, j'ai trop faim. Passe une frite, s'te plaît.

— Tiens. Tu veux que je te la mette dans la bouche aussi ? plaisantai-je.

— Oui, et n'oublie pas de bien la mâcher avant ! réplique-t-elle, la bouche grande ouverte, un regard complice dans les yeux.

On éclate de rire. Mais notre moment est interrompu par l'arrivée de Timéo, un garçon aussi disgracieux que l'acné qu'il cache sous des couches d'anti-cernes. Il est dans notre classe, malheureusement. Avec son sourire narquois et ses suiveurs, il nous fixe.

— Au lieu de parler dans le vide, tu préfères pas rendre un petit service à un de mes potes ? dit-il en regardant son entre jambes, un rictus amusé aux lèvres

Je me lève, prête à lui coller une bonne droite, mais Sophia attrape mon bras au dernier moment. C'est drôle, d'habitude c'est elle qui réagit ainsi, tandis que je suis la fille calme et froide. Aujourd'hui, nos rôles semblent inversés, au plus grand bonheur de ces brutes de pacotille.

— Laisse tomber, c'est des connards, dit-elle en riant.

— C'est pas lui qu'on a retrouvé, tout nu dans un placard avec Yuri au Monza ?
Je ris en écho avec Sophia, l'idée seule me faisant sourire.

Le Monza est un club où traînent tous les cas de son genre. Un repaire pour ceux qui ne valent pas mieux que leurs vices. 

(...)

Appartement - 21h

Je reçois un message :

Interlocutrice : « Je viens te chercher dans une heure. Ne sois pas encore en retard. :) »