Tremblement - ᵛᵉᵍᵃˢᵖᵉᵗᵉ - Kinnporsche

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Il est 8h du matin et je suis épuisé.

Mon père est là, mon frère aussi, lui qui a tenu à absolument venir, et moi, je suis assis, contre le lit de Pete que les médecins avaient endormi à cause du son soudain pique de tension.

Je connais Pete depuis moins de 24H et c'est comme si je me sentais proche de lui.

<<- Je vais me prendre un café, vous en voulez ?
- Un litron.
- Ahaha, d'accord, Macau, café aux noisettes, comme d'habitude, et Vegas ?
- Vanille, sinon, je ne préfère rien prendre.
- Ça marche, j'arrive avec tout ça.
- Merci papa. >>

C'est la première fois que je vois mon père aussi dévoué.

En réalité, quand je suis allé à l'hôpital avec Pete hier soir, il a eu un pic si fort de tension que les médecins, sans tact, lui annonçait d'être à deux doigts d'une crise cardiaque.

Quand tout c'est stabilisé, j'ai pleuré.

J'ai pleuré, de la même intensité d'un soulagement.

C'est la première fois que je pleurais pour quelqu'un, autre que ma mère avant de mourir.

<<- Hey, Vegas. >>

Macau s'approcha de moi pour finir par s'asseoir sur la chaise d'à côté.

<<- Ce type, il a quoi de spécial ?
- Je n'en ai aucune idée.
- Des veines noires Vraiment, c'est si bizarre, et pourtant, il est en bonne santé.
- Ils ont découvert dans son sang, des molécules inconnues, comme une nouvelle espèce. Je commence à comprendre pourquoi Pete ne devait jamais sortir de chez lui. C'est Kinn qui me l'a dit.
- Tu penses que si c'est utile pour le monde, ils vont essayer de lui faire du mal ?
- Les archéologues d'hier soir étaient vraiment... Menaçant. >>

Macau hocha la tête et s'appuya un peu plus sur sa chaise.

Même lui est décontenancé par la situation.

Je n'ai rien dit pour les tremblements, parce que je suis persuadé que Pete voulait garder ça secret, mais quelque chose cloche avec ce garçon.

Garçon que je sentais lentement bouger.

<<- Il se réveille !
- Chut Macau, tu cries trop...
- Désolé ! >>

Je me redressais un peu plus pour voir Pete bouger un peu sa tête, ses yeux encore éblouis par la lumière du plafond.

L'électrocardiogramme par contre, il commence un peu à s'emballer.

<<- O... Où est-ce que je suis... ?
- Hey, Pete, tout va bien, okay ?
- Je veux savoir où je suis... Où ai grand-mère... ? Où est ma maison... ? >>

Pete se redressa un instant, regardant les patchs sur ses poignets, puis moi.

<<- Est-ce qu'on peut m'enlever ça ? C'est vraiment gênant...
- Tu dois rester un moment ici, tu t'es évanoui plusieurs fois, les médecins veulent te soigner avant que tu ne puisses rentrer chez toi.
- Mais... >>

Puis Pete eut les larmes aux yeux, sa main sur posant sur son coeur comme pour l'agripper de douleur.

<<- Je vais être... Tout seul... Maintenant... >>

Je suis tellement désolé, Pete, de te voir subir ça.

Je m'approchais alors de lui et, comme si c'était totalement naturel pour moi de devoir faire ça, c'est mes bras qui s'enroulaient autour de lui, Pete qui me serra à son tour.