INTERDIT

8.

Je suis dans le cou de la fille que j'aime,elle marche calmement jusqu'à l'ambulance mais je sais que son sang boue. Elle m'allonge sur le brancard tout en déposant un baiser délicat sur mon front. Je me sens si bien quand elle est là. Malgré le fait que ça ne durera pas,le jour où elle trouvera quelqu'un avec qui elle tombera amoureuse,elle m'oubliera. Et rien que d'y penser,ça me brise.

"Alice.."j'arrête deux secondes puis reprends :

"Reste s'il te plaît"

"Mais je ne vais nul part Sarah." Elle prend ma main dans la sienne. Je la regarde longuement pendant que les infirmiers me soignent. Parfois je ferme les yeux et fronce les sourcils dû à la douleur mais me laisse faire. Il pleut toujours,nous somme sous un petit préau,là où les ambulanciers font leur travail. Car oui,je ne suis pas la seule à me faire soigner,Alice a évoqué que personne n'est mort mais apparemment il y'a des rescapés blessés..je ne comprend plus rien à la situation.

"Faites attention,ces attaques sont fréquentes" un homme de la cinquantaine en costard-cravate arrive vers nous. Alice l'entend et tourne la tête vers lui :

"Comment ça ?"

"Des personnes étranges qui ne cherchent pas à tuer mais à récupérer le sang de leur victime,oh oui c'est très fréquent en ce moment et même avant le petit incident de la ville." Petit incident ? Il est sérieux là ?

Alice lâche ma main et croise les bras :

"Et qu'est ce qu'ils veulent de ce sang au juste ?"

"Vous savez,ce genre de personne croient à la sorcellerie,aux choses maléfiques ou aux sortilèges. C'est marrant pas vrai ? Eh bien pour eux,ils peuvent nuire à une personne en prélevant son sang. Heureusement que vous avez réagit car votre petite-amie aurait bien pu y passer. Ou même si elle n'y passait pas maintenant,ils l'auraient retrouvé." Alice jette un coup d'œil dans ma direction. Attends j'ai bien entendu ce qu'il a dit là ?

"Apparement vous savez vous battre." L'homme tend une carte à ma meilleure amie. Comment il a vu ça lui ?

Alice arque un sourcil et dis froidement en ayant toujours les bras croisés :

"C'est quoi ?" L'homme ris :

"J'aime votre tempérament,c'est mon numéro. J'aimerai que vous travaillez pour moi"

"Et pourquoi je ferai ça ?"

"Vous m'avez l'air forte et je recherche des personnes compétentes pour mener à bien mon enquête."

"Ça ne m'intéresse pas. Mon amie est blessée et vous choisissez ce super moment pour ça ? Sérieusement ?" Elle ne fait paraître aucune émotion,qu'est ce qu'elle est intimidante.

"Votre amie ?" Il tourne la tête vers moi. "Hum bien,je vous la laisse quand même,réfléchissez-y" il met la carte dans la poche du pantalon d'Alice et tourne les talons.

💫

"Bon. C'est quoi le plan ?" La voix d'Alice me sort de mes pensées. On est dans un nouvel hôtel depuis deux jours après l'incident. Et là on se demande ce qu'on va faire par la suite. Les explosions ont continué dans les grandes villes de France. Heureusement qu'on est dans un endroit assez "paumé".

"On ne peut rien faire d'autre qu'attendre Alice. On est en alerte d'urgence et on ne peut rien faire." Mathieu répond.

Ma meilleure amie grogne. Je sais qu'elle n'aime pas être impuissante dans n'importe quelle situation et je sais aussi que ça la démange de ne pas savoir ce qu'il se passe vraiment dehors.

Je me lève et ouvre le placard de la cuisine pour trouver un paquet de pâtes farfalla,je les prends et sors une casserole pour faire bouillir de l'eau.