Jeux de pouvoir- tome 1

𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟯.La dette

Je me remets à danser, me laissant emporter par la musique, mais une part de moi reste en alerte. Sophia, insouciante, rit et se déhanche, et je ne peux m'empêcher de sourire en la regardant. C'est ce que je veux qu'elle se souvienne de cette soirée : la joie et la fête, pas les menaces qui planent au-dessus de moi.

Soudain, je sens une présence derrière moi. Je me retourne et tombe nez à nez avec l'autre homme, celui qui était avec l'autre à la barre. Il me fixe de ses yeux sombres, un sourire désinvolte sur le visage.

— Alors, la fête continue, Aela ? dit-il, sa voix mielleuse.

Mon instinct me dit de me méfier, mais je fais un effort pour rester calme.

— Je ne t'ai pas invité, je lui réponds avec assurance, mon cœur battant à toute allure.

Il s'approche un peu plus, son sourire ne quittant pas ses lèvres.

— Oh, je sais. Mais tu sais, les surprises, ça fait partie du jeu.

Je fronce les sourcils. Ce n'est pas le moment d'engager un duel verbal. Je dois protéger Sophia et me sortir de cette situation.

— Si tu cherches des ennuis, tu te trompes de porte.

Il éclate de rire, un son qui me donne des frissons.

— Ennuis ? Je ne fais que m'amuser. Mais je te préviens, ta petite fête pourrait tourner au vinaigre.

Je m'efforce de ne pas laisser transparaître mon inquiétude. S'il y a une chose que j'ai apprise, c'est que la peur est une faiblesse à exploiter.

— Écoute, je ne veux pas de problèmes. Tu devrais repartir d'où tu viens, avant que cela ne devienne désagréable pour toi.

Il s'approche encore, son regard perçant.

— Tu ne comprends pas, n'est-ce pas ? Je suis là pour un deal, et tu fais partie du plan.

Je déglutis. Mon esprit s'emballe. Quel plan ? Qui d'autre est impliqué ? Je jette un coup d'œil rapide vers Sophia, qui continue à danser, totalement inconsciente.

— Je ne suis pas intéressée par tes affaires, je lui dis, me retenant de lui balancer un coup.

Il sourit, mais ce sourire cache une menace.

— Oh, je crois que tu ne peux pas te permettre de dire non. Pas cette fois.

À ce moment, mon téléphone vibre dans ma poche. C'est Fernando. Je saisis l'opportunité.

— Excuse-moi un instant, je dois répondre.

Je recule rapidement, prenant mon téléphone. Je fais semblant de lire le message, tout en surveillant l'homme du coin de l'œil. Mon cœur s'accélère.

— On dirait que tu es en contact avec des gens de ton milieu, dit-il avec un ricanement.

Il avance encore, mais je me redresse, prenant confiance en moi.

— Tu n'as aucune idée de ceux à qui tu te frotte.

Mon doigt glisse sur l'écran, et je décide d'envoyer un message rapide à Fernando.

Moi : "J'ai besoin de toi. Urgent."

Je lève les yeux vers l'homme.

— Maintenant, si tu veux bien, je vais retourner à ma fête.

Je tourne les talons, rejoignant Sophia. Elle est toujours en train de danser, et je feins de me joindre à elle, mais mes pensées sont en ébullition. L'autre homme n'a pas dit son dernier mot.