Izuku Et Katsuki

2 heures du matin, un toit et deux oiseaux.

- Ça va ?

- Tu veux la vérité ou être poli ?

- La vérité pour une fois.

- Ça va pas. Et toi ?

- Non plus. Tu veux en parler ?

- Pas envie. Et toi ?

- Pareil.

-...

-...

- C'est ma faute ?

- Pas vraiment.

- C'est donc ma faute.

- Pas seulement. Et puis tu sais que je ne t'en veux plus.

- Je regretterai toute ma vie.

- Moi aussi. Mais c'est pas vraiment ta faute.

- Bah voyons.

- C'était trop facile, comme Christophe Colomb face aux Indiens. La vie offrait une opportunité plus que facile à saisir.

- Donc si je tapes sur quelqu'un de plus faible, c'est pas moi c'est la vie ?

- Non. La société si tu veux être précis. Regarde les enfants pendant la seconde guerre mondiale. On leurs disaient que les juifs étaient démoniaques. Est ce que ces enfants étaient profondément mauvais pour autant ?

- Non. Mais on n'est pas en guerre.

- Joue pas  au plus con, tu m'as compris.

- Pourquoi ça va pas ?

- Pourquoi tu insistes ?

- Parler te réussi mieux qu'à moi en général.

- T'as pas tord.

- Alors ?

- Je me sens... Gris.

- Compréhensible.

- C'est la première fois qu'on me demande pas d'expliquer.

- Pourquoi le sentiment est revenu ?

- Je le suis regardé dans le miroir. Enfin fixé, scruté, analysé seraient plus appropriés.

- Et t'as trouvé quoi ?

- Des cicatrices. Beaucoup.

- Trop ?

- Oui.

- Désolé.

- Si ça peut te rassurer, les tiennes sont celles qu'on voit le moins.

- T'aurais pu trouver mieux pour me rassurer.

- J'aime pas dire ça mais des fois tu mérites de savoir. De connaître les conséquences, même si ça fait mal.

- Je sais. T'as raison.

- Pour une fois.

- T'as bien plus souvent raison que ce que j'admets.

- Merci.

- Derien.

- Tu veux vraiment pas m'en parler.

- C'est pas que je veux pas c'est que c'est injuste envers toi.

- Pourquoi ?

- Tu devrait pas avoir à supporter encore plus de négativité. Encore moins en période de brouillard.

- Dit toi que je suis plus à ça près.

- C'est pire.

- Allez parle...

- C'est juste que je me sens tellement épuisé. Pourquoi je dois m'acharner à crier tout le temps pour qu'on m'écoute. Je veux juste un peu de calme.

- Moi aussi.

- Cette conversation n'amène à rien.

- Je sais. Tu te sens mieux ?

- Un peu, pas vraiment.

- Pareil.

- On fait quoi du coup, on saute de ce toit ?

- C'est tentant mais non merci.

- On reste dans le froid ? Ça me vas aussi.

- Tu veux un câlin ?

- Ouais.

- Parfait, j'en avais besoin aussi.

- Demande pour toi alors idiot.

- Je peut avoir un câlin Kacchan ?

- Bien sûr Deku.