Chapitre 10

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Théa

Étant assise au bar, j'analyse cette effusion de débauche, j'ai l'impression d’avoir atterri dans une orgie. La plupart des femmes sont très peu vêtue pour ne pas dire qu'elles sont à poil, je comprends mieux maintenant ce que Matt essayé de m'expliquer tout à l'heure. Les brebis... Où comme je préfère les appeler 《 les chattes en chaleur 》 n'ont aucune pudeur ni même de respect pour elle-même. Je suis ouverte d'esprit, trouvant que les nanas ont tout autant le droit de prendre du plaisir qu'un mec, mais là, on est dans un tout autre niveau.

Je ne comprendrai jamais comment on peut en arriver à se frotter contre un homme qui n'est pas le nôtre et encore moins en publics, comme elles le font. Je vois des hommes plus qu'alcoolisé en train de pelote des brebis qui gémissent de tous les côtés sans gêne, dès qu'ils se lassent ils en embrassent une autre, étant tout à fait désinvolte du regard d'autrui, certains ont même les mains qui se baladent sous quelques jupes plus que courtes.

De l'autre côté du bar, dans le coin de la pièce opposé, se trouvent d'autres membres entourer de leurs régulières, leurs femmes, leurs moitiés, celles à qui ils ont décidé de donner leurs cuirs pour montrer au monde qu'elles sont celles qu'ils aiment plus que tout, celles pour qui ils donneraient leurs vies. Mon regard s'arrête sur mon père et je me rappelle la conversation que nous avons eue dans son bureau quelques heures plus tôt. Quand il s'évertuait à m'expliquer leur mode de vie ainsi que le fonctionnement de leur monde, j'avais du mal à visualiser l'ampleur de la chose.

Actuellement, je me demande ce que je fous là, je bois un verre de Whisky tout en repensant à ma vie et à l'appel que j'ai reçu juste avant de descendre accueillir les membres d'autres chapitres présents pour la fête.

°°°°°

- Bonjour Mme Miller, ici Maître Kelly. Auriez-vous un instant ? C'est assez urgent.

- Bonjour Maître. Je vous écoute, qu'avez-vous à me dire ?

- Je vais être franche, je suis désolé, mais M. Smith va être libéré la semaine prochaine et je tenais à vous en informer au vu des circonstances, je suis navré.

Ma respiration se coupe, la panique prend possession de mon corps, ma tête tourne, je ne comprends pas, c'est un cauchemar...

- Mais c'est impossible, il avait écopé de sept ans de prison et cela fait à peine trois ans qu'il a était incarcéré.

- Je sais Mme Miller, mais nous étions conscientes qu'au vu de son entourage et de ses connaissances, M. Smith n'irait jamais au bout de sa peine.

Je me mets à faire les 100 pas dans ma chambre, tout en tirant mes cheveux, impossible, je vais me réveiller.

- Oui, je sais, je sais cependant, je pensais qu'il y resterait encore un an ou deux... Seulement trois ans pour agression sexuelle et tentative de viol, c'est si peu. Je n'en reviens pas

- Je suis vraiment navré, mais ne vous en faites pas trop, il y a toujours cette injonction d'éloignement, M. Smith ne peut s'approcher à plus de 500 mètres.

- Maître, j'ai quitté l'Irlande, je suis actuellement aux États-Unis et je ne pense pas que cette mesure soit valable ici aussi.

- M. Smith à ordre de ne pas quitter le pays tant qu'il est sous contrôle judiciaire. Vous serez la première informée s'il ne respectait pas les termes de son accord de libération pour bonne conduite.

The Devil's Phoenix Où les histoires vivent. Découvrez maintenant