Assis dans le fauteuil du bureau de l'entrepôt, je regarde mes employés s'installer à la suite de mon appel. J'ai demandé à organiser une réunion afin de connaître les détails de nos chiffres, ainsi que de nos prochaines commandes. Maria est en bout de table, paperasses en main. Léonard se cale à droite de la chaise que je vais occuper, lui aussi tient des documents. J'écrase le mégot de ma cigarette dans le cendrier, puis me lève pour les rejoindre. Cinq de mes hommes sont présents, ainsi que Julian qui est resté à l'écart. Maria est la première à prendre la parole.
— J'ai comparé les chiffres avec ceux de l'année dernière, et tout cela semble bien meilleur malgré les cargaisons volées.
— On a eu des nouvelles à ce sujet ? me questionne George en entrelaçant ses doigts dans ses cheveux longs grisonnants.
Je secoue la tête en guise de réponse. Nous n'en aurons aucune pour le coup. Tôt ce matin, Akio m'a passé un coup de fil, m'informant que Yoki n'avait rien trouvé. L'individu à l'origine de tout cela était bien organisée et a su faire les choses avec une main de maitre. Toutes nos marchandises se sont volatilisées sans qu'aucune d'elles n'ait existé. De penser qu'une personne me la fout à l'envers procure en moi une montée de colère que je dois refouler. Rester professionnel, c'est ce que m'a appris Korneliusz, ainsi que mes parents. Même si j'étais beaucoup trop jeune, mon père, qui était un véritable bosseur, me rappelait sans cesse qu'on devait toujours garder la tête haute. Avoir un sang-froid hors pair est la clé du succès. Surtout dans ce monde de criminel dont je n'étais pas destiné.
— Un nouveau camion a disparu, m'annonce Maggie, d'une voix tremblante.
Ses yeux sont fuyants, elle craint les représailles face à une telle annonce.
— Quand ça ? gronde Leonard, en tapant du poing.
— Ce matin, affirme Carl. Nous n'avons rien dit, pensant qu'il était en retard. Toutefois, Charly et Klarens n'ont aucune réponse de la part du chauffeur.
Je jette un regard noir vers les concernés, qui ne trouvent plus la manière de se tenir sur leur chaise. L'un est le plus novice du haut de ses vingt-cinq ans, tandis que l'autre en a vingt-huit. Même aussi jeunes, ils ont toujours su montrer leur professionnalisme. Cependant, quand il s'agit d'affronter ce genre de souci, ils se pissent pratiquement dessus.
— Qu'est-ce qu'il transportait ? demandé-je soudainement.
Charly s'empresse de fouiller dans ses documents, puis me les fait glisser. Je me saisis de celui-ci, survole les paragraphes jusqu'à découvrir la mention qui m'intéresse.
Armes.
— Comment peut-on accomplir la disparition d'un putain de camion d'armes ? sifflé-je entre mes dents.
— Le conducteur habituel est tombé gravement malade, m'annonce Klarens. Il a été remplacé par un intermédiaire.
Portant mon pouce, ainsi que mon index, sur l'arête de mon nez, je commence à la masser dans l'intention d'apaiser ma colère bouillonnante. Nos chauffeurs qui transportent l'arsenal sont des personnes spécifiques et dignes de confiance. Quand l'un d'eux est souffrant, l'information doit-être montée immédiatement afin que nous choisissions la relève. L'incompétence de mes hommes à conduit à une perte astronomique, que je ne peux pas laisser passer.
— Qui a donné l'ordre d'embaucher l'intermédiaire ? questionne Maria, comme si elle lisait dans mon esprit.
— C'est moi, monsieur, admet Carl. Mais je pensais bien faire, je vous jure que je ne voulais pas nuire aux affaires.
Il me suffit d'un signe de tête à Julian, pour que celui-ci comprenne mon instruction. Il s'approche rapidement du concerné, le saisit par le col et le traîne jusqu'au milieu de la salle. Il est jeté comme un misérable, me suppliant de lui pardonner son erreur. Ses larmes s'empressent de dévaler ses joues, mélangées à des sanglots. Il est celui qui était à la tête des venues des chauffeurs. J'ai laissé à plusieurs reprises passer son incompétence, mais le dernier vol est la goutte de trop. Je dégaine mon arme et tire entre les deux yeux. Son crâne part dans un mouvement arrière, avant que sa dépouille ne s'écroule. Maggie, ainsi que George, ne réagissent pas, comme habitué par cet acte. Le duo qui se retrouve à la place de Carl, baisse la tête, le corps tremblant.
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Je veux vivre Tome II : Vengeance sanglante - Dark Romance
RomansaAprès des mois d'adaptation au sein de la famille Kowinski, Irina croyait avoir enfin trouvé la paix malgré son passé tumultueux. Mais sa nouvelle vie vole en éclat lorsqu'elle apprend des révélations choquantes, mettant en doute tout en quoi elle a...