PDV externe :
C'était un vendredi soir. Comme à chaque fois, Arthur passait sa nuit au bar du coin. Ce lieu si apaisant pour lui avec ses alcools forts, ses jeunes adultes qui dansaient, chantaient, parlaient, buvaient sous le bruit assourdissant de la musique apportée par le DJ. Mais, ce qui lui plaisait par dessus tous, c'était le barman qui monopolisait sa vue. Ce dernier avait des cheveux noirs ébène mi-longs sui lui tombaient devant le haut de ses yeux verts émeraudes perçants. Sa mâchoire carrée, ses larges épaules puissantes et ses bras musclés laissaient comprendre qu'il s'agissait d'un sportif. Sa chemise blanche, son blaseur et son pantalon noir bien taillé accentuaient son côté classe d'un barman réputé. Il ne connaissait que son nom : Liam. Il ignorait tout le reste; son âge, sa nationalité, sa personnalité, son orientation sexuelle.
Une chose était sûre : il le trouvait physiquement à son goût. Lui qui était peu musclé, mal coiffé, cerné, portant un t-shirt blanc trop grand et un jogging gris le tout taché de peinture. Il aurait voulu engager une discussion avec cet homme mais ce dernier l'intimidait tellement que dès qu'il essayait de l'interpeller le brun finissait par reprendre un whisky.Aux alentours de deux heures du matin, Arthur se décidait à rentrer. Bourré, il commandait un taxi et rentrait chez lui épuisé et dépité. Cet homme qu'il désirait tant était à la fois si proche et lit loin de lui qu'il ne savait quoi faire. Il le voulait tellement qu'il avait déjà couché avec de nombreux hommes qu'il ne cessait de nommé "Liam". Cela les faisait parfois fuire. Alors, il se contentait de s'occuper de lui le soir ou le matin. Cependant, il n'était jamais totalement satisfait. Il avait beau se branler ou utiliser tous les jouets qu'il voulait, rien d'autre que Liam ne pouvait totalement le satisfaire. Il était frustré. Plus que jamais, il se sentait vide et incomplet.
"-Rhaaa ! J'en ai marre ! Se dit-il en se levant précipitamment. Ce soir, je lui parle !"
Malheureusement, chaque fin de semaine il se disait ça. Il avait beau essayer, sa timidité le rattrapait. Ce soir-là, il échoua encore. Les semaines passèrent et rien ne changeait.