I pray god that you never leave me behind

Chapitre 1

FLASH-BACK :

Elle serra ses mains sur sa jupe, espérant avoir mal entendus.

-Pardon ?

-Vous avez très bien entendu Camilla ; vous êtes virée.

John tassa un tas de dossiers en silence. Camilla se sentait faillir.

-Comment est-ce possible ?

-Il me semble que vos créations étaient assez lentes et que vous n'aviez pas le gout nécessaire pour passer avec nous le cap de cette nouvelle année. C'est drôle, j'ai l'impression que votre tête est restée sur les idées de l'année passée. Comme une sorte de... boucle temporelle, je dirais, lui expliqua-t-il sans se déparer de son grand sourire.

Elle secoua la tête, encore sous le choc.

-Vous pourriez faire un effort quand-même, me laisser une seconde chance non ?

-On ne laisse pas de seconde chance à la fille de Marina Clermont et Bryan Scott.

-Pourquoi pas ?

-Mademoiselle Scott, dois-je vous rappeler que c'est grâce à votre arbre généalogique que nous vous avons embauchée. A l'époque ou votre mère travaillait ici, elle avait plus d'une idée à la seconde et vous, vous êtes assez.... Lente. Mais quand vous vous y mettez, vous faite du très joli travail !

-Vous auriez dû réembaucher ma mère, puisqu'elle vous plait tant John.

-Mensonge ! Tu sais très bien que tu me plait. Seulement, je ne suis pas seul à gérer cette boite et les ordres sont les ordres ma belle.

Il la regardait en souriant, comme si c'était la chose la plus banale de la terre que de renvoyer une personne du jour au lendemain.

-Bien, je m'en vais, au revoir John. Et croyez-moi, vous aurez de mes nouvelles assez tôt.

-Au revoir Miss Scott

Elle se retourna sur le pas de la porte.

-C'est Camilla.

La porte se referma sur sa silhouette.

Fin du FLASH-BACK

Camilla se leva en sursaut. La sueur perlait sur son front

"Encore ce foutu rêve... "

Elle se leva de son lit et se regarda dans la glace. Elle avait beaucoup changé depuis qu'elle avait été mise à la porte. Elle effleura du bout des doigts ses joues, auparavant souriante et rosies sous une couche de blush. Ses yeux verts étirés en amande, autrefois très aguicheurs, à présent cernés de cernes mauves. Elle soupira et tira la langue à son portrait, avant de descendre à la cuisine. Elle alluma la radio et se prépara son petit-déjeuner en se déhanchant sur un disque d'Elvis Presley. Alors qu'elle s'apprêtait à mordre dans son toast, la sonnette retentis. Elle soupira et alla ouvrir. Son amie Chloé se tenait derrière la porte.

-Salut !

-Salut...

-Encore endormie ?

-A vrai dire, je viens de me lever, entre.

Elle retourna s'assoir et entama son petit-déjeuner. Chloé s'assis en face d'elle et se servis un verre d'eau.

-Tu as la tête de quelqu'un qui as mal dormis.

-Ouais, je sais, j'ai fait un cauchemar.

-Sur quoi ?

-Je revois sans cesse le jour où j'ai été mise à la porte, je sais pas pourquoi.

-Écoute Camilla, je sais que sa à dut être très dur pour toi, je n'en doute pas, mais tu ne peux pas rester comme ça, il faut absolument que tu te trouves un nouveau job et que tu refasse ta vie. Qui sais, tu pourras peut-être rencontrer l'amour aussi.

-Madame parle alors qu'a quarante ans, elle est toujours célibataire.

-C'est différent, moi c'est un choix que j'ai choisis. Mais toi, tu viens à peine d'entamer ta vingtaine, tu as encore du temps devant toi. Je ne veux pas te voir finir chômeuse moi !

-Écoute, je vais essayer de trouver un nouveau job, mais je ne te promet rien d'accord ?

-Merci beaucoup Mia, ça me rassure.

Elle alluma son téléphone.

-Bon, il faut que je file, j'ai rendez-vous avez une amie, n'hésite pas si tu as besoin.

-D'accord, amuses-toi bien !

-A plus tard

Elle la raccompagna à la porte. Une fois partie, Camilla alluma son PC et se mis à rechercher une agence qui pourrait lui convenir. Après de multiples recherches, elle tomba sur l'agence Wilson, qui recrutait précisément une styliste.

« Tiens, c'est peut-être mon jour de chance »

Elle compléta le formulaire en ligne et on lui donna rendez-vous dans une heure pour discuter de vive voix. Camilla referma son PC d'un coup sec et souris. Décidément, la vie était belle aujourd'hui !