l'écho d'un amour

4. soirée dansante.

Juste le temps pour David de finir sa bière et Thomas arrivait avec le reste des brochettes en criant à la cantonade.

- A Table... !

- Ah ça m'a l'air tellement bon papa, je crois que cela fait au moins mille ans que je n'ai pas manger un barbecue...

- J'espère que tu vas te régaler alors ma petite chérie... j'étais sûr que cela te plairait.

Tout le monde se mit à table, et quand tous furent placés, David et Gabrielle réalisèrent qu'il ne restait que deux places, l'une à côté de l'autre. Cela fit sourire David et rendit Gabrielle nerveuse. Cependant, le repas fut détendu et convivial. Le mariage de Nick était au centre de toutes les conversations, puisqu'il ne restait que cinq jours avant le jour J.

- Et toi, Gabrielle ? Quand nous invites-tu à tes noces ? questionna Zélie, taquine et un peu curieuse.

- Oh, ce n'est pas demain la veille ! rit Gabrielle. Il faut que je trouve un Ehpad qui veuille bien m'embaucher. J'ai également un projet d'appartement avec une amie de longue date. Et il faut aussi que je trouve un véhicule, car la voiture que mon grand-père m'avait cédée a lâché.

- Oui, cela fait beaucoup, mais ça n'empêche pas de trouver l'amour ?

- Eh bien, je laisse faire le destin...

Elle avait à peine fini ses mots que ses yeux se tournèrent automatiquement vers David. Ce dernier la regardait avec ses yeux bleus caressants. Elle détourna rapidement le regard, se maudissant intérieurement d'avoir parlé de destin en le regardant.

Non, elle n'attendait pas que le destin lui donne une seconde chance avec lui, s'intima-t-elle intérieurement. Elle espérait bien qu'il n'allait pas interpréter ainsi son regard.

- David vient de quitter sa petite amie. Ils vivaient ensemble depuis huit mois. Mais ce n'était pas du sérieux, à priori. Il est donc revenu vivre chez nous, en attendant de trouver un logement, expliqua Zélie.

Gabrielle lança un nouveau regard vers son voisin de table qui n'avait cessé de la scruter.

- Désolée, dit-elle simplement.

- Ne le sois pas. C'est la vie. Peut-être que le destin nous fera un prix de groupe si on est plusieurs à se plaindre. Moi aussi, je vais le laisser faire, dit-il avec un petit sourire taquin en lui lançant un regard perçant.

Son cœur fit un double salto arrière à ces mots. Y avait-il un sous-entendu dans ses paroles ? Elle n'osait le croire, mais ce regard ! Elle avait l'impression d'être une mouche engluée dans une toile d'araignée, incapable de s'arracher à l'intensité de ses prunelles.

- Tu as prévu de rester à Cholet ? questionna-t-il.

- Oui, j'ai mon amie Charlène qui loue une colocation avec son frère John. Mais ce dernier part faire une formation à l'étranger. Du coup, je vais reprendre sa chambre. C'est pour six mois ou un an. Ensuite, j'espère pouvoir prendre mon propre appartement.

- Tu es restée en contact avec Charlène ? questionna-t-il.

- C'est ma meilleure amie, dit-elle en haussant les épaules. Elle venait souvent me voir à Paris, chez ma grand-mère. Mais je ne savais pas que tu te rappelais elle.

- Si, et pour cause, c'était elle la petite amie qu'il a quittée, s'exclama Nick.

Gabrielle resta bouche bée.

- Alors c'était toi, le 'super coup' ? lâcha-t-elle spontanément, incrédule.

Nick et Laura éclatèrent de rire, tandis que David passa une main nerveuse dans ses cheveux.