Jour 1 : Une communauté

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"Rien ne sert de courir, ils nous mangeront à point" Anonyme

Jour 1 : 8h23 / 15h37 min avant l'attaque

J'ouvre les yeux péniblement, avec un mal de tête affreux, comme si un concert de metal se jouait à l'intérieur de mon crâne. Le soleil était levé depuis quelques temps déjà. Je fais mine de me redresser un instant, observant ce qui se trouvait autour de moi. Je suis couché sur un lit de camp en très mauvais état, à même le sol.

Je continue de regarder les alentours. Je pense me trouver dans une espèce de camp, d'autres lits et des tentes étaient disposés un peu partout sans réelle organisation. Des gens discutent par petits groupes dans le calme. Où puis-je bien être ?

Je porte des habits dans un piètre état. Quand les ai-je enfilés ? Soudain je prends conscience que seul mon nom me revenait à  l'esprit. J'ai peur, une peur profonde et primitive, une peur de l'inconnu. J’essaye en vain de rassembler mes pensées. Je choisis alors de me lever et partis en quête de réponses...

Je me dirige alors vers un petit groupe de quatre personnes en train de discuter près de la porte du camp. Leurs regards se tournent vers moi à mon approche et ils cessent leur conversation. Il y en a un parmi eux, de taille assez grande, une vraie montagne de muscles à vrai dire et qui tient un grand bouclier fabriqué à partir d’une portière de voiture. Il se dirigea vers moi et tendit une main amicale que je serrai.

-Tu es nouveau c’est ça ? Tu dois te poser pas mal de questions non ?

Et avant même que je puisse lui répondre il continua de parler.

-Mon nom dans cette ville est Caravan et je suis en quelque sorte le chef, en tout cas j’essaye de gérer au mieux les opérations.

Je peux alors me présenter, enfin juste mon prénom, Asher, vu que c’est la seule chose qui me revenait à l’esprit. Il m’explique que c’était normal, que tout le monde avait ça à sa première « réincarnation » comme il appelle ça. Tout s’embrouille dans ma tête, j’ai du mal à saisir où je me trouve.

-Suis-moi petit, me dit-il. Tu vas vite comprendre.

Je le suis donc jusqu’à la porte et nous sortons dehors. Je tombe à genoux. Un désert. Des dunes à pertes de vues. Pas un coin de verdure. De sinistres ombres semblent marcher au loin. Qu’est-ce que cela peut bien être ?

-Des zombies, marmonne Caravan pour répondre à ma question silencieuse. Bienvenue dans l’Outre-monde Asher !

L’Outre-monde ? L’enfer oui…

10h05 / 13h55 avant l’attaque

Nous sommes donc dans l’Outre-monde. Moi et trente neuf autres habitants allons devoir résister le plus longtemps possible à l’assaut des zombies. N’est-il pas le propre de l’homme d’essayer d’échapper à la mort ? La mort est juste devenue un peu plus concrète, elle marche, lentement certes mais elle marche. Elle possède aussi une mâchoire prête à vous dévorer vivant et des bras pour une dernière étreinte fatale. Une mort à l’image de l’homme ?

Mes compagnons ont l’air plutôt sympa. Enfin je l’espère je me méfie toujours de l’effet de groupe. Mais pour le moment autant coopérer pour essayer d’en apprendre un maximum sur l’endroit où je me trouve. Nous allons bientôt partir en expédition pour essayer de trouver des choses utiles pour prolonger un peu notre existence. Le « chef » a dit qu’il voulait qu’on évite de sortir seul, trop dangereux à ce qu’il paraît.

Seule bonne nouvelle de la journée, toujours selon Caravan, je ne serais pas un simple habitant mais un héros, de la catégorie fouineur. Avantages ? J’ai une pelle. C’est toujours utile pour fouiller. Bizarrement ce n’est pas l’image que j’avais en tête d’un héros. S’il existe un dieu dans ce merdier, il doit bien se marrer. Je ne suis pas le seul héros dans le village. Je crois qu’il en existe d’autre sortes comme Caravan avec son bouclier ou encore son compagnon qui est couvert d’une grande cape.

19h13h / 4h47 avant l’attaque
Partir dans le désert fut encore plus terrible que de rester dans le camp. Sans ses quatre murs on se sent, comment dire, un peu nu. Nous somme donc parti à quatre, moi Caravan, Pavel (un autre gardien) et un simple habitant. L’objectif était de mettre en pratique au maximum ma compétence de fouille en visitant des bâtiments découverts un peu plus tôt dans la journée par des équipes parties au petit matin. Nous sommes partis avec des vivres et de l’eau et nous sommes revenus avec des planches, de la ferraille, un peu de nourriture et divers objets utiles comme des vis ou de quoi fabriquer une guitare sommaire. La présence de deux gardiens ne fut pas de trop pour garder le contrôle vu le nombre de zombies près des bâtiments. Je me demande bien comment ils arrivent tous à se coordonner comme ça. Il faudra que je me renseigne.

En rentrant de l’expédition, j’ai poussé mon courage jusqu’à explorer la ville pour en comprendre la structure. Elle a plutôt la forme d’un carré aux cotés irréguliers avec une seule porte d’entrée et de sortie, afin de contrôler le passage des habitants et de limiter l’entrée des morts-vivants. En effet, la porte est un point faible pour une ville, je crois qu’elle doit d’ailleurs bientôt être renforcée. La porte est reliée à un gros chemin, véritable artère du camp et qui le coupe en deux. Celui-ci mène à la « Banque », l’entrepôt où sont stockés tous les objets récupérés dans le désert, même si je suppose qu’il y en a toujours un certain nombre de gardés aux chaud par quelques citoyens égoïstes.

Les quarante tentes se repartissent un peu aléatoirement sur environ un tiers de l’espace, ce qui laisse largement la place à de nouvelles constructions dans la ville. Près de la banque se trouve aussi un puits, élément majeur ainsi que deux tableaux, l’un où est noté le nom de tous les citoyens et un autre où les héros notent les recommandations du jour. Deux nouveaux bâtiments ont commencé à faire leur apparition, j’irais sûrement voir de quoi il s’agit demain. Bizarrement pour un camp post apocalyptique, l’ambiance est détendue mais je suis prêt à parier que cela ne durera pas.

Je ne sens plus mes jambes, la marche sous ce soleil de plomb m’a épuisé. Avant de me coucher j’ai pu installer une tente de fortune, faite de tissus cousus ensemble et d’une armature de récupération. Je me suis ensuite laissé tomber dans un sommeil sans rêves sur un matelas trop dur à mon goût.

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Bonsoir à tous!

J'espère que cette première partie vous aura plus et j'espère avoir vos retours sur l'histoire et aussi sur la façon dont elle est présentée. Je reviendrais bien sur sur les différents aspect de la communauté en approfondissant certaines partie dans les chapitres suivants ( les expéditions, la vie au camps, etc).

Ce chapitre étant juste une première  mise en bouche. :)

Sur ce merci d'avoir lu!

-Kyler

Deux semaines dans l'Outre-MondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant