Chapitre 6

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Une heure plus tard

Je poussais doucement la porte de sa chambre, un bouquet de fleurs à la main. Rien n'avait bouger depuis la dernière fois.

Je posais le bouquet de fleurs dans le vase, en retirant les fanés pour leurs céder la place.

Je prenais place sur le tabouret, à côté de son lit, posant ma main sur la sienne.

-Coucou... Chuchotais-je. J'espère que tu vas bien, aujourd'hui

Au fond de moi, j'attendais une réponse, une réponse qui n'allait jamais venir. Mes yeux glissaient sur son visage, il n'était pas si blanc, et lorsque j'y mis doucement ma main, elle n'était pas froide.

Je crois que c'était ça le pire, que son corps me donne l'impression qu'elle était en pleine forme, comme si ce 5 juin n'était jamais arriver.

-J'ai rencontrée une femme, ma prof d'anglais et de théâtre. C'est Scarlett Johansson, tu sais, l'actrice. Elle est gentille. On a un petit jeux de provocation, mais je ne sais pas trop quoi faire, qu'est-ce que tu en penses toi ? Dis-je en laissant glisser mes doigts dans les siens.

Je regardais sa poitrine se soulevait, doucement, au rythme de sa respiration, sa respiration artificielle.

Chaque jour je priais, pour que l'amour devint plus fort que la sciences, que la médecine, que la vie. Mais malheureusement, cela ne changeait rien. Elle était toujours là, mais pas là comme j'aimerais qu'elle le soit.

Soudain, j'entendis la porte s'ouvrir.

-Victoria, qu'est-ce que vous faites là ? Dit-elle en s'approchant, avec son chariot.

-Je suis venue voir Anna-Belle, elle me manquait. Dis-je sans quitter des yeux ma petite amie, enfin, ex petite amie.

-Je comprends, je ne peux pas imaginer ce que vous pouvez ressentir Si vous avez besoin d'en parler, vous savez que je suis là, je peux même prendre contact avec le psy de l'hôpital, si vous en ressentez l'envie.

-Non, c'est très gentil Isabelle, mais ce ne sera pas nécessaire.

-Elle semble encore en bonne santé, hein ? Dit l'infirmière en venant s'asseoir à côté de moi.

-Oui...

-Victoria. Dit-elle, pendant que je tournais ma tête vers elle. Il faut choisir la date, ce n'est pas ce qu'elle aurait voulu, vous le savez

-Ce qu'elle aurait voulu, c'est donner ses organes, mais ils étaient trop endommager.

-Oui, et connaissant la petite Anna-Belle, c'était aussi pour partir vite, mais vous, vous la maintenez.

-Vous ne la connaissez pas, comme je la connais. Et puis, personne a le droit de me reprocher d'attendre qu'il miracle se réalise. Dis-je en laissant balader mes yeux sur son si doux visage.

-Je sais, je le vois quand vous la regardez, comme maintenant. Mais Anna-Belle est en mort cérébrale, elle ne se réveillera plus, il n'y a plus d'espoir Victoria. Ce que l'on peut faire, c'est arrêter ces machines, la laisser partir en paix, rejoindre ses parents. C'est ce qu'elle aurait voulu, les rejoindre. Dit-elle en posant sa main sur mon bras. Vous étiez sa petite amie au moment des faits, et n'ayant plus personnes, la décision vous est revenu. Vous la maintenez en vie car vos parents ont les moyens de le faire, car c'est une façon pour vous d'avoir l'impression qu'elle est toujours à vos côtés. Mais son cerveau s'est éteint, son esprit essaie de s'envoler, mais il est bloquer dans ce corps qui ne lui réponds plus, maintenue par des machines. Laissez la s'envoler. Elle sera tout autant avec vous, mais son vu de rejoindre ses parents sera exaucer.

Je savais qu'Isabelle avait raison, mais c'était au-dessus de mes forces, je n'y arrivais pas. Mais je me devais d'y arriver pour elle, pour Anna-Belle. Mes yeux parcouraient son visage, elle était si belle. Ses yeux marrons, cacher par ses jolies paupières. Son nez en trompette, que j'aimais tant embrasser. Son front, avec sa petite cicatrice, lorsqu'elle était tombée à vélo, à 6 ans. Ses lèvres, si douces, qui me manquait tant. Ses petites taches de rousseurs, éparpillés sur son visage, été comme hiver.

Ma petite amie me manquait, sa présence me manquait. On m'avait enlever quelque chose, lorsque l'on me l'avait enlever. Quelque chose que je ne pourrais jamais récupérer.

Je pris la décision, certainement la plus dure de ma vie, mais il le fallait, pour son bien, pour mon bien, pour notre bien à tous.

-Je suis d'accord, mais est-ce que l'on peut attendre ce week-end, j'aurais besoin de mes parents, et d'Henri ? Dis-je, alors qu'une larme coulait le long de ma joue.

-D'accord, je vais prévenir les médecins, nous allons organiser cela pour samedi. Ce sera l'heure que vous voulez, nous attendrons. Dit-elle en posant sa main sur mon épaule. Vous avez prit la bonne décision. Rajoutait-elle avant de s'en aller.

A papa, 13h11 :

Coucou papa, tu peux venir me chercher ?

De papa, 13H12 :

Oui ma puce. Déjà ?

A papa, 13h12 :

Oui, demande à maman d'être à la maison pour 14h, stp.

De papa, 13h13 :

Qu'est-ce qu'il se passe mon ange ? Je la préviens.

A papa, 13h13 :

J'ai pris la décision, on débranche Anna-Belle samedi.

De papa, 13H14 :

Tu es courageuse ma chérie, je suis fière de ta décision. Je me dépêche, j'arrive Vic, je t'aime.

Miss starlette...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant