Miss starlette...

Chapitre 9

Une demie heure plus tard

-On est où ? Dis-je doucement.

-Fonderie des chiens. Dit-elle en marchant à mes côtés. Tu verras, c'est magnifique.

-Comment vous connaissez ?

-Je cherchais un endroit apaisant, un endroit où je pourrais me sentir chez moi, un endroit où ma célébrité ne pourrait pas me suivre.

-Vous amenez souvent des élèves ici ? Dis-je en voyant un sorte de gouffre.

-Non. En réalité, tu es la première personne que j'amène ici. Mais sur la route, je me suis dis que cet endroit pourrait sûrement t'apporter bien plus que tes cours.

-Vous êtes adorable

-Tu l'es aussi, Victoria. Dit-elle, avant d'arriver au bord de ce fameux gouffre. C'est joli, tu ne trouves pas ?

-Très, c'est vraiment incroyable Dis-je en alternant, entre la nature, et elle.

-Tu veux y descendre ? Demandait-elle en se tournant vers moi.

-On peut ?

-Bien sûr, on peut tout faire avec la nature, tant qu'on ne lui porte pas atteinte.

Je la suivais, il y avait un petit chemin pour descendre. Il fallait être assez prudent, pour ne pas trébucher et finir la tête la première dans de la végétation.

Elle avait l'air d'être parfaitement dans son élément, c'était joli à voir.

-Regarde, c'est une petite grotte là. Dit-elle en me pointant du doigts la grotte. Il faut faire attention, mais c'est joli aussi à l'intérieur.

-Faudrait déjà que j'arrive à descendre le petit chemin sans risquer de me péter la gueule.

En effet, je n'étais pas très adroite, plutôt giga maladroite Donc descendre un chemin en pente, pas trop trop dans mes capacités premières De plus, Scarlett était déjà descendue, d'une facilité incroyable, pendant que moi j'étais toujours bloquée.

-Je viens te chercher. Dit-elle en me tendant la main.

-Venez me chercher.

Scarlett remontait le chemin avec une facilité qui pourrait me rendre jalouse. Jusqu'au moment où elle se plaça en face de moi, et me montra légèrement ses mains.

Mes yeux se plongèrent dans les siens, mais je remarquais que les siens étaient déjà dans les miens. Nous nous regardions doucement, hypnotisée par le regard de l'autre, comme si rien n'avait d'importance. Nos regards étaient doux, sans ambigüité ni provocation.

Cela me rappelait les moments avec Anna-Belle, où nous pouvions être allonger, l'une à côté de l'autre, à seulement se regarder. Nous avions passées énormément de soirée comme ça, dans son lit, dans le jardin, dans un parc, sur le carrelage des couloirs de l'école,... Nous n'avions jamais eu besoin de grand chose pour profiter d'un moment à deux, et je crois que c'était ça, la vraie force de notre amour. Notre simplicité.

Ces moments me manquaient, elle me manquait.

Une larme coulait le long de ma joue, pendant que mes yeux étaient toujours plonger dans les siens. Ses yeux, ils me rappelaient les siens

-Je peux ? Dit-elle, en approchant sa main de mon visage.

J'hochais la tête doucement, et cela suffit pour qu'elle posa sa main délicatement sur ma joue. Et encore une fois, elle essuyait du bout des doigts, la tristesse qui coulait de mes yeux.