Prologue

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Quand le masque tombe
La vérité se relève.

Il était déjà minuit passé quand j'entendis un bruit dans le salon. Je m'appuie sur mon coude droit et tendis l'oreille...rien, aucun bruit. Je m'apprêtais à reposer ma tête sur l'oreiller quand un autre bruit se fit entendre. Il n'y eu plus aucun doute, il y a bien quelqu'un en bas.

Ça ne peut être ni ma mère, ni mon frère, ils n'étaient pas à la maison à ce moment là. Je suis seule avec mon père, or je l'entends qui ronfle dans sa chambre non loin de la mienne. Sortant de mon lit, je décide d'aller le réveiller. Une fois arrivé le plus silencieusement possible à sa chambre, j'entre et l'approcha de lui:

- Papa, chuchotais-je.

- Hum, fit-il à moitié endormi.

- Il y a quelqu'un dans la maison, tu n'as pas entendu de bruit ? Fis-je en le secouant.

Il sursauta lorsque j'alla lui chatouiller les pieds:

- Tessa !

- Chut, il y a quelqu'un en bas, dis-je en couvrant sa bouche.

- Quoi...mais...qu'est-ce que...de quoi tu parles ? Demanda-t-il alors qu'il se redressa.

Je lui fais signe de se taire jusqu'à ce qu'un bruit de verre cassé attira notre attention:

- Reste ici, je vais aller voir ce qui ce passe, quoi que tu entendes, ne sors pas de cette chambre, c'est bien compris ? Dit-il en me prennent par les épaules.

- Mais...

- Tu ne sors sous aucun prétexte.

Ce n'étais pas une question, et pourtant je ne pouvais pas me résoudre à laisser mon père descendre tout seul:

- Je viens avec toi, dis-je avant qu'il ne parte, ensemble, on sera plus efficace contre si lui ou elle est seul(e).

-Très bien mais tu reste derrière moi.

-D'accord, dis-je simplement.

-Maintenant plus un bruit, dit-il.

Dans le noir, nous avançons à pas de souris, aussi silencieux que possible. Arriver en bas des escaliers, nous entendîmes des voix, pas loin dans le salon.
Pas réceptif dans le noir, nous n'avions pas aperçu l'homme qui se faufila derrière nous:

- Ne bouger plus ou sinon je vous tire une balle, dit-il avec une cagoule noir sur la tête.

- Baisse ton arme, fit un autre homme se dirigeant vers nous, nous n'avons pas besoin de deux corps sur les bras, attaché les et on se tire.

Pendant que l'autre homme cagoulé disparus derrière la porte d'entrée, l'autre homme en face de nous nous poussa vers le salon:

- Asseyez-vous, nous ordonne-t-il.

- Sinon quoi ?! Dis-je avec du courage.

- Sinon tu vas te retrouvé au sol plus vite que tu ne le crois, assis ! Dit-il en s'approchant de moi.

- NE LA TOUCHE PAS !! s'écria mon père en se jetant sur lui.

Tout se passa très vite, ils entrèrent dans une bagarre sans merci. Des coups de poings dans le ventre ,d'autres dans le visage, mais un bruit sourd attira mon attention. Mon père tomba soudainement au sol. Je m'approcha de lui, il ne bougeait plus:

- PAPA !!

- Tessa...gémit-il, cours et appelle la police, ma fille.

- Mais papa...dis-je les mains trempées de son sang.

- Dépêche-toi, dit-il en tendant sa main vers mon visage, je t'aime, Tessa.

Se fut ses derniers mots.
Toujours sous le choc, je m'avança pour prendre le téléphone, mais l'homme me plaqua au sol, son corps comme poids lourd:

- Si tu bouges ou cries, tu iras rejoindre ton père, me menaça-t-il.

- Lâche-moi, dis-je d'un ton sévère avant de lui mettre un coup dans l'entre-jambe et de me dégager de son emprise.

- Tu vas me le payer, dit-il en se relevant.

Après cela, plus rien, trou noir. Il a dû m'assommer croyant que ça suffirait pour me tuer. Tout ce dont je me souviens avant qu'il prenne la fuite et de sombrer dans le déni, c'est que l'homme avait un tatouage sur sa hanche: un serpent entourant un cœur.

~ suite ~

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