Mariage arrangé (3)

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Toutes mes affaires sont étalées sur le sol, vêtements, produits, brosse, livres et d'autres truc. Ma valise est ouverte et déchirée. J'ai tout renversé. Il m'a vraiment laissé seule. J'en avais un peu conscience mais la c'est une certitude. Je voulais le cacher et me persuader du contraire mais comment. Il m'a fait faire du chemin, m'a déposé en pleine nuit devant cette maison sans savoir ou je suis, avec qui, et pourquoi. Il m'a enlevé la chose la plus précieuse à mes yeux.. à mon coeur. Ma mère.. Elle qui m'a toujours fait passer comme une priorité, elle qui m'a toujours aidé, elle qui m'aimait. J'étais et je suis encore son seule enfant comme elle, elle était et est encore ma seule mère. Elle a toujours était un model pour moi. Je n'ai pas de téléphone. Je ne peux pas la rassurer sur l'endroit ou je me trouve, si je vais bien.. Elle me manque. Je ne sais pas si je vais réussir à rester loin d'elle. Je n'ai que mes souvenirs pour me rassurer. Je suis au milieu de cette pièce qui est maintenant ma chambre.

La porte s'ouvre. C'est ce qui me fait revenir à la réalité. C'est lui, il est rentré.

- Qu'est ce que c'est tout ce bazar.

Je lève la tête.

- Tout va bien ? On dirait que tu as pleuré..

Je fixe un point, je ne veux pas lui répondre. Je veux rentrer et être seule. Je sens mon corps se soulever. Ses mains sont passées sous mes jambes et derrière mon dos. Il me porte. Je ferme les yeux apprécient sont touchés. Il est tellement doux et ses mouvements sont rassurants. Je m'attend à ce qu'il me pose sur mon lit mais quand j'ouvre les yeux, nous sommes dans le couloir. Ou il m'emmène ? Après quelques portes, nous arrivons dans une grande chambre. Il y a un lit énorme au milieu de la pièce, un dressing, un bureau et une porte. Elle est clairement plus grande que la mienne. Il me place sur le lit, sous les draps et s'installe avec moi.

- Tout va bien, je suis la.

- Il me le chuchote à l'oreille. Mon corps tout entier réagis. J'en ai la chair de poule. Je me blottit contre lui et m'endors. Avoir pleuré m'a fatigué et je me sens bien dans ses bras. Ils sont réconfortant et c'est ce qu'il me faut actuellement.

Je commence à sortir de mon sommeil avec une super sensation dans les cheveux. Instinctivement je relève ma tête et mes yeux se posent dans les siens. Il a sa main dans mes cheveux et me regarde. Il est plus en costard mais en pull. J'ai du dormir longtemps pour qu'il se change. Je le regarde pendant un moment dans les yeux, je m'y suis perdu. Il se brise ce silence.

- Je suis confortable ?

- Non enfin si si. J'ai dormie longtemps ?

- Bah j'ai finis ma réunion vers midi, j'ai du venir dans ta chambre trente minutes après et la il est dix-neuf heures donc oui un peu.

- SIX HEURES tu aurais pas pu me réveillé ?

- Non et tu as dormi cinq heures trente.

- Et alors ! J'ai même pas mangé.

- Ah mais moi non plus mon coeur.

- Arrête de m'appeler comme ça.

- Non j'aime bien t'embêter.

- Non arrête un point c'est tout.

- Bon lève toi.

- Tu me vires déjà ?

- Non il faut que je t'explique un truc pour demain.

- Demain ?

- Tu voulais des questions ? Alors lève toi on va manger.

Il part sans me laisser le temps de répondre. Je me lève a mon tour et part dans ma chambre pour me préparer une fois fait, je descend en bas. Je le retrouve assis tout seul un peu comme se matin. L'ambiance à changer. Son comportement a changé. Il y a quelques minutes, il était doux, attentionné et maintenant il parait froid et distant. Je ne suis pas sur que je veuille des réponses maintenant. J'ai très peur de ce qu'il va me dire.

- Assis toi.

Je fais comme la première fois et m'assoie à coté de lui. Il me donne une assiette déjà servi. Il a fait une composition avec ce qu'il y avait sur la table et c'est avec étonnement que je prend mon assiette avec tous ce que je préfère mangé. On dirait qu'il me connais plus que moi même je me connais. C'est assez troublant. Je me fais plusieurs scénario dans ma tête sur la suite de cette conversation mais aucun ne me parait réaliste. J'essaie de chasser de mon esprit mon stresse et mes idées absurdes et me concentre sur le repas.

- Pose tes questions.

Son ton est froid, il me ferais presque peur.

- Hm comment tu t'appelles ?

- Attend tu sais vraiment pas ?

- Bah non pourquoi je le serais ?

- Qu'est ce que tu sais de la situation ?

- Bah rien !

- Rien du tout ?

- Non.

Il me regarde un peu choqué. Son ton c'est radoucie.

- Mange et on va aller dans le salon. Je vais t'expliquer.

- C'est pas une technique pour toujours tout repousser ?

- Non mange et je te raconte tout aller petit coeur.

- Arrête de m'appeler comme ça.

- Tu vas devoir t'y habituer petit coeur.

- J'aime pas me répéter arrête avec ce surnom !

- Si t'aime pas te répéter alors arrête de le répéter mon coeur.

Je continu a manger les sourcils froncés pour lui montrer mon agacement mais malheureusement pour moi ça l'amuse. Il rigole de ma moue boudeuse. Je crois qu'il me prend pour une enfant ce qui a comme effet d'encore plus m'agacer. Je détourne le regard agacé de son comportement. Quand j'ai finis de manger, je le regarde. Il n'a même pas encore finit son assiette. Je pense qu'il était trop occupé à se moquer, c'est pour ça qu'il n'a pas finis de manger. Je le fixe. C'est peut être pour éviter de me parler qu'il ne mange pas. Je suis sur qu'il en fait exprès, ça l'amuse. Son comportement m'agace, ces humeurs m'agace, tout m'agace chez lui. A croire que ça l'amuse de me voir enfermé dans sa maison sans rien savoir.

- Finis !

ENFIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINN !!!!!!!!!!

- Bon lève toi.

One shotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant