Elle marche dans la neige. Elle est paisible.
La neige s'étend à perte de vue. Elle est d'un blanc immaculée et ne relève d'aucune imperfection. Aucune trace de pas, aucune tâche ne faisant obstacle à sa beauté. Il n'y a que les traces de pas de la jeune fille, et elles sont si petites, qu'ont ne les remarque à peine.
Elle continue de marcher dans la neige. Elle est si heureuse. Elle ne se doute de rien. Comment le pourrait-elle ?
La neige s'étend à perte de vue. Les rayons du soleil s'étendent sur sa surface. Loin de la faire fondre, ils la font briller de milles feux. Le grand ciel bleu n'est rien en comparaison.
Elle poursuit sa marche, aveuglée. Pourquoi ne voit- elle aucune autre trace de pas ?
La neige s'étend par delà l'horizon. Elle le recouvre tel un linceul et ne relève d'aucune imperfection. Toutes les traces de pas, toutes les tâches, sont cachées par sa trompeuse beauté. Il n'y a que les traces de pas de la jeune fille, et elles sont si seules, qu'on ne les remarque à peine.
Elle ne peut rien faire d'autre si ce n'est marcher dans la neige. Elle se lasse. Ou sont passées ses traces de pas ?
La neige recouvre tout sur son passage. Les rayons du soleil s'étendent sur ses dangers. Loin de les divulguer, ils les dissimulent aux yeux de la jeune tourmentée. Le grand ciel bleu n'y est pour rien en comparaison.
Elle souhaiterait s'arrêter de marcher. Elle se tracasse. Ses pas la mèneront-elle vers un droit chemin ?
Mais la neige recouvre tout sur son passage. Elle cache ses vices. Tel un linceul, elle cache son ultime sentence. Il n'y a que les traces de pas de l'enfant mais elles sont déjà si effacées, qu'on ne les remarque qu'avec peine.
Elle ne marche plus. Elle n'a pas vu le précipice. Comment aurait-elle pu ?
La neige ne cesse de recouvrir. Ses traces de pas ont disparues.
Il marche dans la neige. Il est paisible.
Kelhyak
