Je marchais difficilement dans cette neige depuis déjà plusieurs heures. Le froid me mordait les joues et la neige s'agglutinait dans mes cheveux désormais mouillés.
Je suis perdue.
Dans ce désert glacial, j'ai perdu tous mes repères et je me traînais alors, las, en quête d'une issue de secours.
Alors que l'on m'avait assurée que cette balade en montagne, qui devait me guider vers son sommet, allait être un jeu d'enfant, je me rendais compte qu'à chaque pas, plus difficile que le précédent, je rencontrais un obstacle.
J'ai essayé de crier, en vain ; car non seulement personne ne pouvait m'aider, mais en plus ma voix ne se faisait plus entendre.
Étrangement, ce qui était le plus difficile me semblait le moins important : je me sentais seule.
Épuisée, je m'effondrais. J'abandonnais alors cette lutte contre cette fatalité que je ne contrôlais pas. C'est de cette manière, allongée dans la neige et, en partie recouverte de celle-ci que je me mis à penser à ce qui pourrait ce passer après.
J'étais bien finalement. Là, perdue et seule je songeais même à refuser quelconque aide. Après tout, c'était mon sort de mourir là, les mains et les pieds me brûlant de froidure. J'ai tellement enduré ; j'estimais que c'est ce qui pouvait m'arriver de mieux.
Je sentis mon corps s'engourdir et lentement, le sang arrêta d'affluer vers mes organes vitaux.
Ainsi tout naturellement [j'entrais dans la mort les yeux ouverts.].
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Désillusions et rêves
RandomOn dirait que mon bloc-notes est soudainement rendu publique.