Maxime était assit. Dehors, tout seul. Sur les marches qui menait au porche de l'hôtel. Ses yeux s'étaient perdus dans la forêt recouverte de neige.
La neige l'avait toujours fasciné. En Corse, on ne voit pas beaucoup la neige. A cause des embruns dans l'air. Il aimait les embruns. Particules de sels qui se collaient à sa peau.
Mais la neige était belle. Rare pour lui. L'année dernière, il avait vu la neige tomber du ciel pour la première fois. Avec des amis à lui. Avec Djilsi.
L'année passé, Maxime, Ben, Élian, Manas et Djilsi était partit dans les montagnes au début de mois de décembre. Dans une station de ski, sans grande histoire. Rien de trop luxueux.
Ils avaient essayé toutes les activités possibles et imaginables.
Ils avaient marché en raquettes dans la forêt. Manquant de se perdre. Ou du moins de perdre Ben et Elian.
Fait du chien de traineau. Cette fois-ci c'est Djilsi qui avait failli finir dans les arbres tout seul.
Ils étaient partis faire de la moto neige. Ce qui avait fini avec Manas allongé dans la moto neige des sauveteurs avec une entorse au genou et Djilsi qui essayait de ne pas paniquer en enchaînant les blagues les plus idiotes les unes que les autres.
Manas avait fini avec des béquilles et avait passé le reste de la semaine a convaincre Djilsi que c'était un accident de travail.
Après la moto neige, ils s'étaient tous calmé et avait profité de leurs vacances dans le calme de leur location.
Puis un soir, ils étaient sortis du restaurant et s'étaient retrouvés a voir que le temps de manger, la neige avait recouverts la rue. Et continuait de tomber.
Maxime avait sentit son coeur battre. Le spectacle était beau. Si il courrait, il avait la sensation que la neige le suivait. Si il marchait, la neige recouvrait les traces laissées par ses chaussures en quelques minutes à peine.
Il avait passé presque une demi heure comme ça a s'extasier sous la neige, a courir. Évidemment il avait fini par s'écraser au sol. Et bien sûr, la neige finit par fondre sur ses vêtements.
Dans la voiture sur le chemin du retour les autres s'étaient moqué de lui. Et Maxime avait froid et frissonnait. Et au bout de longues minutes a se plaindre sous les moqueries d'Elian, Djilsi avait fini par lui lancer son pull.
Le sien, celui qu'il avait porté une partie de la soirée. Celui qui avait traîné sur le canapé de la location hier. Celui qui sentait encore le parfum de Djilsi.
Il l'avait porté quelques jours avant de lui rendre une fois de retour sur Paris. Elian s'était interrogé sur pourquoi Maxime ne lui avait pas rendu le pull directement.
Maxime avait réfléchi à ça. Longtemps.
Maxime s'était trouvé des excuses. Il devait le laver, il n'y avait pas pensé, il était fatigué. Puis il avait compris. Le pull lui rappelait la neige. Un peu. Et Djilsi beaucoup.
Et quand il pensait a Djilsi, son coeur battait. Ses joues s'empourpait. Ses jambes tremblait.
Quand il pensait a Djilsi, il souriait. Il se rappelait du GP. De la moto neige. Des tournages sans aucuns sens. Faire de la pétanque en voiture. Un roi du silence sous la menace d'un pistolet d'Air Soft.
Quand il pensait a Djilsi, il pensait à la fraîcheur des hôtels pendant les entraînements du GP. A la chaleur de la cheminée de la location dans les Alpes. A l'étrange fatigue qu'il ressentait assis sur le canapé a côté de lui.
Quand il avait réalisé il s'était empressé de rendre le pull. Il n'était pas une adolescente avec un crush. Il n'avait pas besoin de garder un pull avec lui.
D'ailleurs le pull ne voulait rien dire. Le fait que Djilsi lui ait dit que le pull lui allait bien, mieux qu'à lui, ne voulait rien dire non plus.
Aujourd'hui c'était un an plus tard. Ils étaient repartis a la même location, au même endroit. Le même première semaine de décembre. Maxime, Djilsi, Élian, Manas et Ben. Mais cette année, ils étaient accompagnés de Heather.
Maxime aimait bien Heather. Une jolie brune, les cheveux longs souvent attaché en deux tresses plaqué sur sa tête au millimètre près, un langage fleurie sans retenue qui tranchait violement mais joliment avec son style très féminin.
Mais ce soir, c'était différent.Ce soir Heather était belle. Elle s'était habillé d'une jolie robe rouge avec un joli cardigan noir. Elle avait un joli maquillage. Une jolie démarche. Un joli sourire.
Et Maxime avait passé tout le dîner a regarder Djilsi réaliser a quel point Heather était belle. Il l'avait vu lui prendre la main sur la table en attendant leur commande au restaurant. Le même restaurant que l'année passée.
Maxime avait vu le Toulousain sourire tendrement quand ils étaient sortis du restaurant et que Heather avait embarqué Manas pour une bataille de boules de neige.
Maxime avait vu Djilsi rire quand la bataille de boules de neige avait dégénéré en guerre en plein milieu du parking de la station.
Maxime avait vu Djilsi s'arrêter de jouer pour se mettre sur le côté et regarder Heather et Elian se pousser dans les tas de neige sur les bords du parking.
Maxime avait vu Djilsi retirer son pull et le tendre à Heather.
Le même pull qu'il lui avait donné l'année dernière. Celui qui était resté chez Maxime en rentrant a Paris. Celui qu'Elian avait regardé en se moquant de Maxime quelques semaines plus tard. Celui qui avait fait réaliser a Maxime que ses joues rouges n'étaient pas dû au froid.
Et Heather avait passé le pull en souriant. Et Djilsi avait souris en retour. Et elle s'est penché pour l'embrasser. Et il lui a répondu que son pull lui allait mieux à elle.
Et Maxime avait senti son monde s'effondrer. Et la neige était tombée.
Maxime était assit. Dehors, tout seul. Sur les marches qui menait au porche de l'hôtel. Ses yeux s'étaient perdus dans la forêt recouverte de neige.Il avait entendu des pas derrière lui. Et il l'a vu s'assoir a côté de lui. Maxime avait fermé les yeux. Et ses yeux le brûlaient comme s'il allait pleurer.
- Maxime ? Ça va ?
- J'aurai rêvé d'être toi...
Il avait senti sa main se poser dans son dos. Et une larme s'était échappé de ses yeux brûlant.
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Heather [Maxime Biaggi X Djilsi]
FanfictionMaxime avait vu la neige tombée du ciel pour la première fois de sa vie l'année dernière. Cette année, c'est son monde qu'il voyait s'effondrer.