DOUZE

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.....

De retour à la vraie réalité .........

Cruz acquiesça d'un signe de tête puis sortit son téléphone. Il composa le numéro permettant de contacter Mordrig, et quelqu'un répondit presque immédiatement à l'autre bout du fil.

- Où se trouve cet endroit?
Demanda-t-il simplement.

-........

Il raccrocha puis se tourna vers Ivan.

- C'est au même endroit.

Ivan approuva d'un signe de tête. Puis il se rassit à sa place. Son regard lointain était troublé, comme il l'avait été lorsqu'il avait perdu son premier amour. Mariame, la douceur et la beauté incarnées. Elle était décédée d'un cancer, à l'époque où ils avaient tous les deux dix-sept ans. Depuis le jour où il avait décidé de pleurer pour la dernière fois sa mort, il s'était juré de ne plus jamais aimer une femme. Et jusqu'à présent, personne n'avait réussi à échapper à cette règle.
Pourquoi pensait-il à elle d'ailleurs? Il chassa rapidement ce souvenir, le remettant dans son tombeau où il l'avait enseveli avec beaucoup de respect.

- Je vais donner les consignes,
Déclara Cruz avant de se mettre en mouvement.

- Préviens-moi quand tout sera prêt.

Cruz acquiesça de la tête et quitta le bureau.

..........

Une heure plus tard, une voiture s'arrêta sur le vaste parking d'un vieux bâtiment.
Cruz en sortit, suivi de deux hommes.

Dans sa main, il tenait une mallette où Ivan avait soigneusement rangé l'argent.

Pourtant, ce ne fut pas Mordrig qui vint à sa rencontre comme convenu.
Et il n'y avait aucune trace de Lydy.

- Où est Mordrig?
Demanda Cruz.

L'homme qui s'approcha de lui esquissa un sourire en coin.

- Il n'est pas venu. Désolé.

- Et elle, où est-elle?

Un autre sourire en coin. Ou peut-être une grimace.

- Elle non plus n'est pas venue. Je crois en fait qu'ils sont occupés, elle et Mor!
Lança-t-il avec un clin d'œil, avant de sortir soudainement une arme et de la pointer sur Cruz.

- la malette espèce d'idiot.
Il le fit avec un geste de la main pour lui indiquer où il devait déposer l'argent.

- Ce n'était pas convenu.
Dit Cruz, qui ne se dégonflait pas.

L'homme éclata de rire.

- Et tu penses que ça a déjà été convenu ? Mor déteste ton stupide patron, il ne conviendrait jamais de quoi que ce soit avec lui.

Cruz acquiesça de la tête.
Les choses se déroulaient exactement comme il l'avait prévu. Mordrig était bien connu pour son plaisir à tromper les gens. Et une fois de plus, il brillait par son talent.

Sauf qu'Ivan et lui avaient tout prévu.
Il lui suffit d'un signe pour que le crâne de l'homme en face de lui se détraque. Ce qui fut presque immédiatement suivi de la destruction totale des crânes de tous les autres qui étaient avec lui. Cruz fit demi-tour et monta dans sa voiture, emportant l'argent.

Pendant ce temps, abandonnée sur le sol d'une pièce froide plongée dans l'obscurité, une odeur nauséabonde d'urine lui piquant les narines et les yeux, Lydy pleurait silencieusement.
Elle savait que la mort était proche, elle l'attendait.

Le grincement de la porte fit lever la tête de Lydy, et devant ses yeux, un homme pénétra dans la pièce. Une nouvelle tragédie se profilait, elle le savait, elle allait enfin mourir, comme celle dont elle avait pris la place. L'homme la fixait avec une lueur lubrique dans les yeux, une vision répugnante.

Tout son corps était tatoué, de la tête aux pieds, et bien qu'il fût robuste, il était aussi petit de taille. Ses cheveux roux surplombaient un ventre énorme.

- Salut ma jolie !

-...

Il entra complètement dans la pièce et s'accroupit près d'elle.
L'alcool et la cigarette empestaient son haleine, sans oublier cette détestable odeur de sueur.

- Je suis Mordrig et je suis enchanté de faire ta connaissance, ma belle !

Lydy eut un haut-le-cœur en imaginant ce qui allait lui arriver.
Et dire qu'elle l'avait cherché.

- Tu n'es pas contente de me voir ?
Tu préférerais cet idiot d'Ivan, c'est ça ?

Il lui saisit déjà les cheveux.
Mais cette douleur-là n'était rien comparée à ce qui allait lui arriver.
- Tu voudrais que ce soit lui qui te possède pour la dernière fois de ta vie ?
Elle expulsa immédiatement l'eau qu'elle avait été forcée de boire il y a cinq minutes, avec dégoût.

- Pouah ! Désolée, ma chérie, mais c'est moi qui vais te faire souffrir, petite garce. Pourquoi n'es-tu pas d'accord ? En ce moment même, ton imbécile de fiancé pense que je vais te rendre à lui en échange de l'argent qu'il m'a volé, mais tu sais ce qu'il va avoir en retour ?
Il éclata d'un petit rire.

- La mort !!!!

Une larme roula sur la joue de la jeune femme. Allait-il vraiment tuer Ivan ? L'homme qu'elle aimait.

- Veux-tu que je te raconte une histoire ?

-......

- J'étais autrefois amoureux d'une femme. Elle était plus belle que toi. Bien sûr, elle était mille fois plus belle que toi ! Mais tu sais ce qui est arrivé ?

-.......

- Tu sais ce qui est arrivé ?
Il lui cria en agrippant ses cheveux avec encore plus de rage.

- Elle est tombée amoureuse de ton fiancé ! Oui, de ce pitre d'Ivan ! Et tu sais ce qu'il a fait ? Il l'a baisée puis il a prétendu ne pas la vouloir....

L'homme relâcha sa prise et se mit à pleurer. Il enfouit son visage dans ses grosses mains sales et pleura comme un lourd.

- ....la femme de ma vie s'est suicidée.... elle n'a pas supporté le rejet de ce salaud....
Mais toi, tu n'auras pas le temps, je te le jure !
Reprit-il après avoir ravaler ses larmes. Ses yeux étaient maintenant rouges, vides et profonds.

- Je suis là pour montrer à ce singe que son mariage n'aura pas lieu, parce que c'est en me suçant que tu finiras ta vie !
En un éclair, il ôta sa chemisette immonde et s'élança sur elle, la caressant partout tout en l'obligeant à l'embrasser.

Lydy se retrouva finalement les jambes écartées lorsque soudain, quelqu'un apparut derrière lui, une arme à la main.

- Lâche-la, Mordrig.
Déclara Ivan d'une voix impassible.

Surpris, Mordrig se retourna et eut immédiatement une expression effrayée en voyant Ivan.

- Oh...
Bafouilla-t-il.

- Dégage.
Lança Ivan, le fixant avec férocité, son arme pointée vers lui.
Mordrig se détacha de Lydy qui éclata en sanglots, puis commença à se relever.

- Comment tu... tu...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, qu'une balle l'envoya valser à l'autre extrémité de la pièce.

COUCOU Camélia.B!!

PLUS JAMAIS NULLE ( En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant