Décembre 2023

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Voilà voilà. Je commence. J'ai toujours voulu écrire un journal ou un truc du genre. J'ai déjà commencé quelques fois, mais je me sentais si bête d'écrire ce que je pensais. Et si quequ'un tombait dessus? Et si on l'utilisait contre moi ensuite? Est-ce que je veux le garder pour moi? Le partager au monde entier? Ou seulement à mon ordi?

Aujourd'hui je n'ai de loin pas les réponses à toutes ces questions, mais je me suis lancée. Est-ce que ça amènera à quelque chose? Est-ce que des gens vont le lire? Sûrement pas, mais j'ai décidé que je m'en fichais. J'ai rarement l'occasion d'exprimer mes émotions, mes pensées dans la vie de tous les jours. Souvent parce que je ne les comprends pas moi-même. Et l'ironie là-dedans, c'est que je reproche aux autres de ne pas me comprendre...

Il y a encore quelques jours, je me rappelle avoir ressenti une rage énorme contre ma mère et mon frère. Ils avaient essayé de comprendre quelque chose qui se passait en moi. Ils savent tous les deux que j'ai du mal à parler et à m'exprimer, alors ils m'encourageaient d'un certaine manière. Mais dans ma tête, c'était une violation de mon droit. J'avais l'impression de ne plus avoir le droit de ne pas savoir, je devais ABSOLUMENT leur donner une explication. Ça met la pression. Enfin bref, je me suis égarée dans le fil de mes pensées...

Donc, j'ai décidé d'écrire ça. Pour me libérer et pour pouvoir sortir des horreurs, des choses blessantes, sans que personne ne me demande de compte. Je n'aurais parlé à personne, alors personne ne pourra m'en vouloir, et surtout, je ne pourrai pas m'en vouloir d'avoir blessé quelqu'un.

De base, je ne voulais pas le publier, je voulais garder ces confessions bien au chaud dans mes brouillons. Mais ensuite, un petit espoir a germé en moi. Et si quelqu'un, quelque part, tombait là-dessus et qu'au lieu de se demander qui était cette folle qui écrivait n'importe quoi, il ou elle me comprenait? Bien-sûr, je ne le saurais pas, mais quelle est la différence entre croire ce que quelqu'un nous dit, et ce que nous on se dit?

Dans les deux cas, on base une pensée sur quelque chose qui est peut-être faux. Imaginons.

Une fille demande à sa mère si le doudou qu'elle a envoyé à une association pour enfants a plus à un des enfants. Sa mère, qui pourtant n'en sait rien lui répond que oui, elle a rendu un orphelin heureux. Mais la mère n'en sait rien, elle dit ça pour rassurer sa fille.

C'est comme les espoirs. Je vois les espoirs comme une manière pour l'être humain de se rassurer, de ne pas sombrer dans le noir complet, de douter de tout et de tout le monde.

L'espoir c'est bien la lumière, mais c'est juste un mirage. On est tous comme dans un désert, car même si physiquement nous sommes entourés de 8 milliards d'êtres humains, au fond, on est et on sera toujours seul. Et dans ce désert, les espoirs sont comme les oasis. Quand on les voit, on avance vers eux jusqu'à les atteindre. Parfois il s'agit en fait d'un vrai point d'eau, mais dans d'autres cas on se rend compte que ça n'existait pas vraiment, alors on avance jusqu'au prochain.

Attention, ce n'est pas parce que je dis tout ça que je pense que les espoirs sont inutiles, pas du tout. L'espoir a beau être un mirage, il nous tient debout.

Je ne sais plus ce que je disais. D'ailleur ça arrivera souvent tu verras, toi qui lis ces lignes.

Ca fait très solonel tout ça dis-donc.

Ah oui ça me reviens. J'ai l'espoir donc que quelqu'un le lise, même si personne ne va le lire.

Et si personne ne le lis, je me dis que au moins, je pourrai relire ça dans quelques années et voir comment je pensais. Non pas que je pense que ma manière de penser changera beaucoup, mais on ne sait jamais.

Très brouillon ce chapitre. Au fait, je compte publier un chapitre par mois, comme ça j'aurai 30 jours pour organiser un peu ce qu'il se passe dans ma caboche. Ne comptez pas sur de la ponctualité, parce que je suis rarement dans les temps.

Arrières penséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant