Mes insomnies m'avaient prévenues,
J'ai préféré les voir comme des déconvenues.
Et il m'en aura fallut du temps,
Pour que ce bras de fer permanent,
Oscillant entre colères et rancoeurs,
Devienne peur et douleur.
Aujourd'hui mon monde tourne à l'envers,
Et il est trop tard pour faire machine arrière.
Dans les yeux des enfants je me vois pleurer,
Comment cette adulte peut encore les consoler?
Et comment continuer à faire semblant?
Voilà, j'ai gagné le statut de perdant.
Parfois je résiste, parfois j'abandonne,
Souvent j'attends que la vie me désabonne.
Je vois bien que ce décors est faux.
Que je me noies dans un verre d'eau.
Parce que dans ma course au parfait,
Je n'ai su bâtir que du contrefait.
Je donne le change en surface,
Mais au fond c'est l'impasse.
Je me sens prise au piège,
Et plus rien ne me protège.
J'aurai fait de mon mieux mais voilà,
J'aurai aimé faire un autre choix.
Et ce fichu corps qui ne semble pas vouloir lâcher,
Pour me contraindre à m'arrêter.
Alors j'espère qu'ils me pardonnerons,
Parce que je n'avais plus d'autres solutions.
Tout s'écroule sauf les incertitudes,
Comment poursuivre dans cette solitude?
Comment poursuivre? dans cette solitude....