Des arbres. Des champs. Une route. Deux voitures. Dans la première, un couple. Dans la deuxième, trois jeunes et un bébé.
Le carreau grand ouvert, la main dans le vent, la commandante profitait de l'air frais de cette fin de journée. Le calme de la campagne commençait à se faire ressentir. Un petit sourire se dessina sur son visage. Son conjoint lui prit la main gauche et y déposa un délicat baiser. Elle ferma les yeux et son sourire s'agrandit. Elle était heureuse. Elle tourna le regard vers le capitaine et posa sa tête sur son épaule quelques secondes. Elle la retira pour le laisser se concentrer sur la route. L'amour dominait l'habitacle.
Une toute autre ambiance régnait dans le deuxième véhicule. La jeune maman, à l'arrière avec sa fille, tentait de calmer ses pleurs. Voilà plus d'une demi-heure que la petite pleurait à chaudes larmes. Sa couche semblait vide, elle refusait la compote que sa mère lui proposait et ne souhaitait pas dormir. Ne sachant que faire, elle demanda à sa belle-sœur d'appeler Léa. Celle-ci leur conseilla de regarder si ce n'était pas une dent qui poussait. Et effectivement, une petite gencive commençait à sortir. Alors, elle donna à la petite un jouet dentaire pour la soulager. Ses pleurs diminuèrent. Les jeunes pouvaient souffler.
Devant l'allée de leur maison, l'un à côté de l'autre, Annie et Pierre regardaient le sourire aux lèvres la famille arriver. Les adultes sortirent et allèrent embrasser le couple. Apolline, Thomas et son grand-père commencèrent à emmener les valises dans la maison. Léa sortit la petite Lucile de son siège auto. Elle en profita pour déposer des petits baisers sur sa joue, sous les regards attendris de Paul, Alice et Annie. Puis, elle la déposa dans les bras de son arrière-grand-mère, afin d'aider les autres à débarrasser les voitures.
Après avoir déposé la poussette de sa petite-fille près de la salle à manger, Léa retrouva son père, qu'elle entraîna avec elle vers l'entrée de l'allée de la maison. Bras dessus-dessous, père et fille entamèrent une conversation sur le nouvel achat des retraités. Oui, Pierre avait enfin accepté de prendre sa retraite.
– Je me demande toujours comment cette idée folle vous est venue ! ricana Léa.
– Je me le demande aussi, répondit son père, une ironie dans la voix. Ta mère m'a simplement convaincu. On va pouvoir profiter de tout ce temps libre à deux maintenant !
Arrivant derrière eux, Paul admira la maison avant de prendre la parole, ayant entendu la dernière phrase de son beau-père :
– Ce sera tous ensemble cette semaine ! s'enjoua-t-il.
Puis, il repartit vider les véhicules. Pierre s'arrêta sur le côté du chemin afin de se confier à sa fille.
– Tu sais, je regrette de ne pas avoir écouté ta mère. J'aimais tellement mon boulot que je l'ai délaissée. Je l'ai même trompée avec une autre femme alors que je ne l'avais jamais fait... Mais, depuis que je lui ai annoncé avoir pris ma retraite, elle est heureuse, on est heureux. L'achat de cette maison, c'est un nouveau départ pour nous.
Léa lui sourit, la fierté dans les yeux. C'est grâce à elle qu'il a pris cette décision. Le convaincre de cesser son travail n'a pas été une mince affaire mais elle a réussi. À cet instant-là, en plus d'être la fille de l'ancien colonel, elle était la plus haut gradé. Elle devait donc gérer elle seule l'entiéreté de la gendarmerie. Heureusement qu'elle avait ses deux capitaines pour diriger l'équipe de la criminologie. C'était aussi l'une des raisons pour lesquelles cette semaine de vacances, loin de Montpellier et de son lieu de travail, lui était primordiale.
– Je suis fier de toi, très fier. Ma grande fille suit mes pas, elle dirige aujourd'hui ma gendarmerie.
– Oui, enfin papa ne t'emballe pas, c'est provisoire ! On va trouver un nouveau colonel, j'en suis sûre.
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Retour vers le passé
FanfictionCette fanfiction est une adaptation de l'unitaire TANDEM, diffusé le 2 janvier 2024. J'ignore entièrement le fil précis de l'intrigue et le déroulement exact des scènes. /!\ Cette histoire a été construite grâce aux photos de tournage, aux bandes an...