Chapitre 2

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Léa, Paul, Alice, Thomas et Apolline partirent à pied vers le Cirque de Mourèze pour faire "la marche du képi". Lorsqu'ils traversaient les rues du village pour se rendre au point de départ, Léa leur raconta leur histoire particulière avec ce parcours :

– Votre père et moi, on l'a fait à l'école de gendarmerie. On a dû marcher vingt-deux kilomètres pour récupérer notre képi d'officier. Une expérience hors du commun qu'on n'a jamais oublié !

Et ce jour-là, en souvenir de ce parcours, ils allaient refaire une petite partie en famille. La fierté brillait dans les yeux des deux gendarmes.

Ils étaient tous équipés d'un short, d'un tee-shirt, de chaussures de randonnée et d'un sac contenant des bouteilles d'eau. Même en partant assez tôt le matin, la chaleur apparût rapidement. Et marcher plusieurs heures, en plein soleil, n'arrangerait pas les choses. Les pauses allaient se faire nombreuses.

Thomas, Apolline et Alice menaient la marche pendant que Léa et Paul étaient non loin derrière à les suivre mais surtout à les observer. Ils étaient fiers de leurs enfants, de ce qu'ils avaient accomplis. Si un jour, on leur avait dit que Thomas allait suivre leur chemin professionnel et devenir papa et qu'Alice allait devenir avocate, ils ne l'auraient pas cru. Paul approcha sa main de celle de sa future épouse et entrelaça ses doigts dans les siens. Ils étaient heureux de s'être retrouvés et essayaient de rattraper le temps perdu du mieux qu'ils le pouvaient.

Après quelques minutes, Paul, d'humeur taquine, lâcha la main de sa compagne et se plaça derrière son fils, marchant désormais devant toute la famille.

– À ton âge, je marchais plus vite. Ta mère pourra le confirmer !

– Oh pitié papa, ne commence pas à te vanter ! se plaignit Thomas.

– Hop hop hop, on ne parle pas et on accélère fiston ! Allez ! l'encouragea-t-il. Pour un futur gendarme, tu n'as pas beaucoup d'énergie.

– Mais..., soupira-t-il, ne sachant quoi répondre.

– Tu sais quoi ? On va bosser sur ça tous les deux ! On va commencer par courir tous les matins, comme au bon vieux temps et on fera un peu de renforcement musculaire ! proposa-t-il, tout sourire, fier de lui.

Thomas souffla.

– T'es pas sérieux ?

– Non, je rigole ! le rassura Paul en lui tapotant l'épaule. Ils s'occupent bien de vous à l'école !

– Sans blague ! s'exclama le jeune homme, visiblement épuisé des séances de sport intensives programmées par les professionnels et qui n'ont évidemment rien à voir avec celles de Célestin.

– En revanche, accélère vraiment ! On dirait un escargot !

La dernière remarque de Paul fit rire les filles, qui suivaient leur pas.

Après plus d'une heure de marche, ils décidèrent de s'arrêter pour s'hydrater et admirer le paysage qui était à couper le souffle. Un panoramique de montagnes rocheuses et leurs arbres aux feuillages vert clair s'offrait à eux.

Mais il fallait repartir. Cette fois-ci, c'était Léa devant, suivie par Paul, Alice, Apolline et Thomas. Après avoir monté quelques marches, la mère de famille s'arrêta brusquement, avant de s'avancer lentement vers cette effroyable découverte.

– C'est quoi ce bordel ? s'exclama Paul.

Devant eux, posé sur un cairn d'une hauteur d'un mètre environ, un avant-bras momifié. Cette découverte marquait le début d'un retour vers le passé.

Sans plus attendre, Léa appela les renforts. Après plus d'une heure d'attente, leurs collègues arrivèrent enfin. Les filles se placèrent derrière eux, ne faisant pas partie de la brigade. En revanche, Thomas restait à côté de ses parents, étant en stage à la gendarmerie à cet instant-là.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 01 ⏰

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