40

89 4 1
                                        





-Retirez le sac.

    Ma tête me faisait un mal de chien. J'ouvrais les yeux mais ma vue était floue. Je ne sais pas si c'était à cause du fait que j'avais fermé les yeux trop longtemps ou des larmes qui avaient remplies mes yeux à cause du coup à l'arrière de mon crâne.
A vraie dire, il ne m'avait pas vraiment épargnée. A peine sortie de chez Léo De Vito, je me retrouvais ici. Je n'avais apparement pas un moment de répit.

-Ça faisait longtemps, maugréais-je ironiquement.

-Quoi ? Tu n'as plus la force de lever la tête pour voir ton père ?

    Je n'avais plus la force de rien. L'angoisse, la peur, que je me faisait ressentir Feliciano avait disparues. C'est comme si mon cœur s'était arrêté.

-Tu n'es pas mon père, grognais-je.

    À l'aide de son pistolet, il me relevait la tête. Je voyais clairement, à présent. Il n'avait rien à voir avec l'homme qu'il était lorsqu'il était dans sa prison. Il était redevenu l'homme tiré à quatre épingles et au regard sévère qu'il avait toujours été.
Je remarquais immédiatement où nous étions. C'était l'endroit où Amélia et Pepo avaient été soi-disant kidnappés. C'était la gare désaffectée des Rosso. J'avais vu juste : Feliciano s'était bien allié à eux. Toutefois, je ne comprenais pas qu'elle était leur bénéfice dans tout cela.

-Tu es plutôt insolente étant donné la position dans laquelle tu es.

    C'est vrai qu'enchaînée à une chaise n'était pas vraiment la sortie de rêve.

-Qu'est-ce que tu veux de moi ?

-De toi ? Rien. J'attends plutôt après tes amis. Mais il faudrait dire que je commence à perdre patience.

    Je ne comprenais pas ce qu'il disait.

-Tu n'es rien qu'un vulgaire appât, continuait-il comme s'il lisait dans mes pensées. J'attends qu'ils me livrent Lia.

    Je souriais nerveusement, mais mon sang était en ébullition.

-Ils ne te livreront jamais Lia. C'est l'une des nôtres.

    Il retirait le pistolet de sous mon menton et s'asseyait sur la chaise en face de moi.

-L'une des vôtres, hein ? Je ne suis pas sûr qu'elle se considère comme tel. Elle vous a menti toute sa vie.

-Comme si elle avait eu le choix. Nous aurions fait pareil dans sa position.

-Ne lui aurais-tu pas dit ? Toi qui la considère comme ta sœur ?

    Mon cœur me faisait mal. Je savais pertinemment qu'il jouait avec moi, qu'il tentait de me retourner contre elle. Mais je me refusais de me laisser faire.

-Ça m'étonne que tu n'aies pas encore essayé de t'enfuir.

    Je n'avais plus de force. Autant physiquement que mentalement. Je n'y arrivais plus. Ça faisait trop en peu de temps. J'étais faible.

THE WOLF ON THE LOOSE || TERMINÉE ||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant