8

13.2K 429 76
                                    

Athena

— Maman ?

Ma voix tremblante raisonne dans la maison tandis que je descends les escaliers mes jambes me soutenant à peine alors que l'appréhension emplit tout mon corps. Depuis hier soir papa et maman se disputaient et encore ce matin, je les avais entendus crier, mais soudain, il n'y avait plus rien eu après un cri de maman ce qui m'avait inquiétée et forcée à quitter ma chambre.

— Maman ?

J'entre dans le salon et aussitôt, tout mon corps se fige par la terreur, une boule se forme dans ma gorge en même temps que mes intestins se nouent ensemble, la bile remontant tout le long de ma trachée. Papa était au—dessus de maman, elle se débattait du mieux qu'elle le pouvait tandis qu'il enserrait son cou de ses mains.

— Papa ! Hurlais-je en courant vers lui malgré mes jambes tremblantes. Papa, tu vas la tuer !

Je tente de le retirer d'elle en tirant sur son bras, mais il me gifle aussitôt me faisant tomber sur le sol. Ma tête cogne la table avant que je ne m'écrase dans un gémissement sur le carrelage froid. Ma tête repose sur le sol tandis que je voie mon sang couler à petite goute pour venir tacher le sol blanc, s'immisçant même entre les petits écarts qu'il y avait entre chacun des carrés de marbre.

— Athena !

Je sens mon corps basculer sur le côté tandis que le visage rougi de maman se suspendait juste au-dessus de moi. Mes yeux à moitiés fermées ne me permettaient pas de distinguer correctement l'inquiétude sur son visage, tout ce que je voyais était des petites taches noires et j'avais mal... Très mal à la tête...

Je sens mon corps sursauter quand de l'eau glaciale entre en contact avec ma peau me forçant à me lever si vite de mon matelas que je manque de tomber à cause des vertiges qui me prennent.

— Debout. Siffle Mika en me dévisageant.

Je dévisage la fausse rousse tandis qu'elle s'esclaffe, visiblement satisfaite de sa mauvaise blague, puis je tords mon t-shirt noir entre mes doigts pour essayer d'enlever le maximum d'eau qui s'était imbibé dans les mailles.

— Aller, avance ! M'ordonne froidement la fausse rousse.

Je la fusille du regard encore quelques instants puis m'avance dans le couloir jusqu'aux escaliers tandis qu'elle tient fermement mon bras, peut-être même un peu trop fermement puisque je peux sentir ses ongles s'enfoncer dans ma chair. Lentement, on grimpe les escaliers jusqu'au premier étage afin qu'elle puisse ouvrir la porte, laissant la lumière me brûlée la rétine. Lorsque les rayons du soleil viennent brûler ma rétine, je ferme les yeux en grimaçant, plaçant ma main devant moi pour me cacher de la lumière agressive qui change de la cave dans laquelle j'étais resté depuis maintenant cinq jours. J'étais autorisé à sortir seulement le soir pour aller aux toilettes et bien évidement quelqu'un devait me surveiller de près, ce pourquoi la lumière était si violente pour mes yeux après avoir passé tant de temps à vivre de la lumière artificielle.

Des pas dans les escaliers au-dessus de nous raisonnent et on lève les yeux pour apercevoir Diego qui grimace en me voyant. Dans un soupire, je replace correctement mes cheveux derrière mon oreille, cachant par la même occasion les plusieurs étoiles tatouées derrière celle-ci.

— Pourquoi elle est trempée ? Demande le jeune homme en arrivant face à nous.

— Ça fait presque une semaine qu'elle ne s'est pas laver, commence Mika dans un haussement d'épaules. Elle sentait mauvais.

Je fusille la jeune femme du regard avant de me défaire de sa prise pour reculer de manière à avoir un meilleur angle de vue sur elle et son visage.

— Je me demande bien à cause de qui. Maugréé-je.

ATHENA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant