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"Un cappuccino glacé à la vanille, je vous prie."

"Ce sera tout?"

"Oh, et un petit beigne glacé au chocolat."

"D'accord, je reviens avec ça."

Encore une autre journée chez Bob's café. Bob, c'est le nom de gamille de mon patron, Philippe, mais tout le monde l'appelle Phil. Juste au cas où vous doutiez, cette phrase n'étais pas une plainte. Il n'y a pas de quoi se plaindre ici. La clientèle est super, les gens s'y plaisent et ça sent toujours bon. Bon... Il y a peut-être un petit problème, en effet. Mon salaire. Ça reste quand même un café, donc c'est pas nécessairement super payant. J'arrive au moins à boucler mes fins de mois, mais il faudrait peut-être penser à demander une augmentation.

Certaines personnes trouvent étrange qu'à 24 ans, je n'ai toujours pas trouvé de vrai travail. J'avoue ne pas être pressé, mais travailler au Bob's me comble parfaitement. Sauf un peu au niveau monétaire, bien sûr, mais l'important c'est d'aimer ce qu'on fait, non? En tout cas, c'est ce que ma mère m'a toujours dit. Paix à son âme.

Ma mère est morte quelque semaines après mes 19 ans. Elle travaillait au comptoir d'une banque et elle n'aimait pas ça. Malheureusement, à son âge, il était déjà assez difficile de trouver un travail, alors elle pouvait se compter chanceuse d'être là où elle était. Sauf un soir. Ce soir où elle a perdu la vie. Un fou drogué en manque de fric l'a intercepté alors qu'elle fermait la place. Il l'a menacé avec un revolver chargé et lui a ordonné de vider sa caisse. Elle a tenté de prévenir la police, mais le voleur l'en a empêché en tirant trois coup. Deux balles au poumon gauche et une au coeur. C'est seulement le lendemain qu'un de ses collègues a découvert son corps. Grâce aux caméras des surveillance, les forces de l'ordre ont pu retracer le coupable et l'arrêter. Il croupît maintenant en prison. Bien fait pour lui.

"Hunt, ça fait dix minutes que la femme à la table trois attend sa commande."

"Oh, désolé Phil, j'avais la tête ailleurs." Répondis-je à mon patron.

"Allez, vas la servir, elle n'attendra pas toute lajourné." Me fit mon boss en retournant dans l'arrière-boutique.

"Désolé pour l'attente." M'excusai-je timidement à la cliente.

"Ça va, il n'y a pas de mal." Me dit gentillement la madame en face de moi. Quand je vous disais que la clientèle était merveilleuse.

~Ring~Ding~

J'entend la clochette du café, indiquant l'arrivé d'un nouveau client. Mais comme je marchais juste devant la porte, je la reçois en plein front et tombe. Par instinct, je m'accroche à ce qui se trouve à ma portée et fini sur le dos, au sol, un poid pesant sur moi. Oups. Vous vouliez de la maladresse? En voici.

Ma tête m'élance et mes yeux sont fermés à cause du choc. J'entend quelqu'un qui rit. Ce que c'est mignon comme rire. J'ouvre enfin les yeux et sens quelque chose de doux me chatouiller le nez. C'est blond, ça sent la fraise, c'est des cheveux.

La silhouette qui quelques secondes plutôt était étendue de son long sur la mienne se relève finalement. Je ne vois pas son visage, caché par ses longs cheveux en bataille. Elle me tend la main et m'aide à me relever. Heureusement que je ne portait aucune nourriture, car sa jolie robe fleurie qui lui arrive aux genoux et son sac noir en auraient pri un coup.

"Vraiment désolé pour ça." Tentai-je de m'excuser. Ce n'est qu'à ce moment-là que je remarque que tout le café nous observe, mais dès qu'ils se rendent compte que je les regardent tous aussi, il retournent à leurs boissons et leurs causettes. Ouf! Phil est encore dans l'arrière-boutique, il n'a rien vu!

Le reflet de l'âmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant