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// T a i s s a & A a r o n //

PDV de Taissa

Il était là, dans la rue d'en face.

Il regardait ma maison, en espérant peut être me voir.

Je le regardais par la fenêtre de ma chambre, depuis qu'il est là.

Il avait changé.

Les traits de son visage avait durci et il était beaucoup plus musclé.

Il avait une petite barbe de quelques jours.

Il était beau.

"-Vas le voir Taissa."

Je me retourna pour voir qui avait parlé.

Ma mère.

"-Il attend depuis des heures, il ne bouge pas d'un poil." Reprit-elle.

"-Je ne peux pas maman."

"-Pourquoi ?"

"-Je n'ai pas envie de souffrir."

"-Mais en faisant ça tu te fais encore plus de mal ma chérie. Écoute moi pour une fois. Prends ça."

Elle me tendit un paquet.

"-Il y a des biscuits, asseyez vous et parlez calmement."

"-Merci maman."

Je sortis de ma chambre et j'enfile mes baskets. Je sortis de chez moi.

Quand Aaron m'a vu, son visage s'est ilimuné.

Je soupira.

Je n'étais pas prête, mais il fallait bien qu'un jour ça se passe.

Je me dirigea vers lui, mes mains tremblaient.

"-Salut."

Je lui tends le paquet.

"-Merci." Lança-t-il.

On s'assit sur un banc et il commença à manger.

"-Pourquoi tu es revenu, j'étais bien sans toi."

"-Tu mens."

"-Je commençais à t'oublier."

"-En fréquentant les mecs les plus dangereux de la ville ?"

"-Ouais. En plus, je ne suis pas obligé de me justifier. Tu es parti Aaron, tu m'as laissé, tu m'as abandonné alors que tu m'avais promis le contraire."

Il baissa sa tête et arrêta de manger.

"-Je suis désolé Taissa."

"-Ce n'est pas en disant "désolé" que tout se remettra dans l'ordre Aaron."

"-Je sais, mais tu compte pour moi Taissa."

"-Pourquoi moi ? Il y a tant de filles plus parfaite que moi, plus belle que moi."

"-Toi t'es différente. T'as un truc qui change, qui chamboule tout, ce truc qui transperce l'âme, tu vois de quoi je parle ? Puis tu as ce regard dans la face, qui interpelle les gens, ce regard qui dit que t'as besoin d'aide et que t'es complètement à côté de la plaque. T'es pas normale, mais vraiment pas normale. T'as ce sourire de conne, oui de conne, celui qui à l'air de dire "J'emmerde tout le monde, puis j'emmerde la vie aussi." , t'as cette facon de marcher aussi qui trahit ton sourire. Parce que t'as beau faire la dure, la forte, l'insensible, la sarcastique, l'orgueilleuse, la cynique, l'intouchable, ça se voit au premier coup d'œil et à force tu n'es plus crédible. Ça se voit que tu ne vas pas bien, qu'à tout moment tu peux t'écrouler. Qu'il suffit qu'on te bouscule un peu fort, pour que tu finisse par tomber. Mais toi, tu es inoubliable. T'es pas le genre de fille qu'on oublie comme ça, du jour au lendemain. Toi t'es un ouragan. Tu laisse des séquelles et des traces de ton passage, et ça, partout où tu vas. Puis toi, t'es comme la pluie aussi. T'es belle à regarder, ça en devient même tout drôle des fois. Tu pues l'humanité. Tu pues la nuit. Tu sens l'espoir et tu sens la vie. Et t'es là, tu débarque, tu sèmes tes petits bouts de toi, puis tu t'en vas. Bordel. T'as tellement de choses à la fois. Tu donne envie à une flemmard de se bouger le cul, à un fumeur d'arrêter de fumer, à un amoureux brisé d'aimer. T'es comme un vieux souvenir, qu'on arrive pas à effacer. T'es ancré dans le regards des gens, t'es ancré dans leur réalité."

"-Tu as appris le texte en combien de temps ?" Dis-je en rigolant

"-Tu viens de tout gâcher la."

Il soupira.

"-Mais c'est mignon, donc merci."

"-Tu me pardonne ?"

"-Non."

Je traversa la rue et rentra chez moi.

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// C O O L K I D S - Echosmith //

Crush [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant