Chapitre 13

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Maëlla, restée aux soins de Ben, commence a pleurer. Inquiétée , je me dirige vers le salon. Je la trouve allongée sur le sol, le crâne ensanglanté. Oh mon dieu ! Ben, au téléphone, la rassure tout en inspectant avec inquiétude sa blessure. Je cours a toute vitesse vers elle puis l'hôte des bras de Ben en la rassurant. Ben, une fois le téléphone éteint me dit , inquiet :

-Je suis tellement désolé Emna, je jouais avec elle lorsqu'elle a trébuché et que sa tête a cogné fortement la table de verre.

- C'est pas le moment de parler, là, dis-je strictement.

Maëlla m'a tout l'air d'être extrêmement jeune . La moindre blessure pourrait lui être fatale .

-L' ambulance arrive bientôt. Je vais lui chercher de l'eau.

Il partit, me laissant seule avec la victime. Je ne sais pas pourquoi mais j'étais en rage. Ce n'était pas totalement la faute de Ben mais je ne trouvais pas autre coupable. J'avais déjà commencé à m'attacher à la petite Maëlla. 

J'entends au loin les gyrophares de l'ambulance. Je cours alors vers celle-ci puis tends aux secouristes la pauvre victime. Je monte avec eux ,Ben me rejoignant,en suivant leurs consignes. Puis nous partons alors vers l'hôpital. Me voilà donc aux côtés de Maëlla, allongée sur un lit quatre fois plus grand qu'elle. Je suis inquiète a l'idée de la perdre, son âge étant très bas. Je regarde vers Ben en le remarquant aussi stressé. Il est sûrement rongé par la culpabilité. Et je le comprends.Il est bien possible qu'il soit le "coupable" de la mort d'une petite fille venant de naître. De nombreux médecins se sont précipités vers la petite pour pouvoir examiner sa blessure et la désinfecter. Ils lui font des piqûres et lui font boire toutes sortes de produits. L'un d'eux se dirige vers moi:

-Cela a pris du temps mais la petite n'a plus sa vie en jeu. Nous allons la ramener auprès de chirurgiens qui lui coudront l'emplacement de sa blessure. Elle devra rester sous surveillance pendant près de 2 ou 3 jours.

-Merci. Vraiment.

Soulagée, je souffle bruyamment pour extraire ce stress émanant de mon corps. Ben, ayant entendu ce court dialogue, semble lui aussi soulagé. Nous arrivons donc à l'hôpital puis descendons de l'engin.Respirer l'air frais de mai me fait me sentir mieux et je garde espoir. J'espère donc que Maëlla n'aura pas d'handicap causée par chute. J'espère retrouver mère pour pouvoir rentrer toutes deux ensembles a la maison, au États-Unis. J'espère retrouver mon père pour enfin avoir d'honnête explications. En ce moment,ma vie est pleine de mystère. Mais ce n'est pas un mystère excitant.C'est un mystère qui vous complique la vie et qui vous exaspère. J'espère retrouver ma vie d'avant. Ni plus. Ni moins.

En le regardant davantage, je me rappelle alors de cette hôpital. C'est celui qui se trouvait face à moi lorsque j'ai réussi à m'échapper. Je remarque d'ailleurs que le camion noir est encore là. Mais cette fois-ci,il est vide. Je rentre alors, suivant les nombreuses personnes accompagnants ou transportants Maëlla.Une dame m'interpelle alors:

-Bonjour !Pouvez-vous remplir ce formulaire s'il vous plaît ? Il est nécessaire au soin de la petite fille.

-Oui. Bien sûr !

Je prends alors la feuille qu'elle me tend. En lisant, je comprends alors qu'elle demande toutes les informations personnelles de Maëlla : Nom, prénom , date de naissance, parent titulaire etc... Que faire ? Je n'ai aucune de ces informations. Ils ne savent pas que j'ai trouvé cette fille dans un carton . Le mieux que j'ai à faire est malheureusement de mentir. Nous quitterons en vitesse l'hôpital sans qu'ils aient le temps de vérifier cette feuille. Je la remplis donc. Avec de fausses informations bien sur. 

Je compte la garder sur moi le plus longtemps possible afin de ne pas me faire enlever sa garde. Après avoir terminé d'écrire, je plis la feuille puis la range dans mon sac. 

La réceptionniste m'indique la salle où se trouve Maëlla. Cela fait plus d'une demi-heure que Maëlla se trouve aux mains de ces spécialistes et j'espère bien que leur opération est terminée. Je marche de plus en plus vite, excitée de pouvoir la revoir. 

Quand, tout à coup, une main m'attrape et me tord le poignet. 

Le secret d'AynaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant