Arrivée sous le soleil

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Le ronronnement des moteurs d'avion commence à s'atténuer tandis que le vol en provenance de Paris amorce sa descente sur Naples. Marie et Lucie, assises côte à côte, échangent un regard complice, les yeux pétillants d'excitation.

— « Regarde-moi ça ! » s'exclame Lucie en jetant un coup d'œil par le hublot. En contrebas, les eaux scintillantes du golfe de Naples s'étendent à perte de vue, tandis que le Vésuve, imposant et majestueux, se détache sur l'horizon.

Marie se penche à son tour, un sourire étirant ses lèvres. « C'est encore plus beau que ce que j'imaginais. On y est enfin, Lucie. L'Italie ! »

L'avion touche le sol, et un frisson d'anticipation parcourt les deux jeunes femmes. À peine la ceinture de sécurité détachée, Lucie bondit presque de son siège, impatiente de sentir le soleil italien sur sa peau.

À l'aéroport, la chaleur douce du sud de l'Italie les enveloppe dès qu'elles mettent un pied dehors. La lumière est vive, presque aveuglante, mais c'est cette clarté qui les avait tant attirées dans ce pays. L'air est chargé des parfums de la mer et des agrumes, et elles ne peuvent s'empêcher de sourire.

— « C'est incroyable, on se croirait dans un film, » murmure Marie, ses yeux scrutant les palmiers qui bordent la route, et les collines verdoyantes qui se dressent au loin.

Lucie, toujours plus expressive, lève les bras au ciel en riant. « Eh bien, prépare-toi, ma belle, parce que ce film va être épique ! »

Après avoir récupéré leurs bagages, elles se dirigent vers l'extérieur où un taxi jaune et noir les attend. Le chauffeur, un homme jovial d'une cinquantaine d'années, leur adresse un sourire chaleureux.

— « Buongiorno, signorine ! Où puis-je vous conduire ? »

Lucie, armée de son sourire le plus éclatant et d'un accent italien approximatif, s'efforce de répondre. « Buongiorno ! Nous allons à... euh... Via San Biagio dei Librai, s'il vous plaît. »

Le chauffeur acquiesce, un regard amusé dans les yeux. « Ah, le centre historique ! Vous allez adorer, c'est un endroit plein de vie. Montez, je vous y emmène. »

La voiture s'élance dans les rues animées de Naples, et les deux amies ne peuvent s'empêcher de coller leurs visages aux vitres pour ne rien manquer du spectacle qui s'offre à elles. Les bâtiments colorés, les ruelles étroites et pavées, les scooters zigzaguant entre les voitures, tout semble sortir d'une carte postale.

— « C'est tellement différent de Paris, » observe Marie, fascinée par l'animation chaotique mais joyeuse qui règne dans les rues. « Tout est plus... vivant ici. »

Lucie opine du chef. « Oui, c'est un autre monde. J'ai hâte qu'on se perde dans ces petites rues, qu'on découvre des endroits cachés... et surtout qu'on mange de vraies pizzas napolitaines ! »

Le taxi s'arrête finalement devant un immeuble ancien au charme désuet, leur appartement pour les prochaines semaines. Elles sortent du véhicule, inspirant profondément l'air chaud avant de lever les yeux vers les balcons ornés de linge coloré qui flotte au vent.

Le chauffeur les aide à sortir leurs valises et leur souhaite un bon séjour. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à demander aux habitants. Ils sont très accueillants ici. Buona fortuna ! »

— « Grazie mille ! » répondent-elles en chœur, avant de se diriger vers la porte d'entrée de l'immeuble.

À l'intérieur, l'escalier en pierre les mène au troisième étage, où se trouve leur appartement. La porte en bois massif s'ouvre sur un intérieur simple mais charmant, avec des meubles en bois foncé, un carrelage ancien au sol, et une grande fenêtre donnant sur les toits de la ville.

Lucie pousse un cri de joie en se jetant sur le canapé. « C'est parfait ! On va être si bien ici, Marie ! »

Marie, toujours plus pragmatique, commence à défaire ses bagages, un sourire aux lèvres. « Oui, ça a l'air parfait. Alors, quel est le programme pour aujourd'hui ? »

Lucie se redresse, les yeux brillants. « D'abord, on se repose un peu. Ensuite, on sort se balader dans le quartier, on va voir la Piazza del Gesù Nuovo, la Spaccanapoli, et peut-être qu'on pourra même goûter notre première glace italienne. Qu'en dis-tu ? »

— « Ça me va ! » répond Marie, déjà enthousiasmée à l'idée de découvrir la ville.

Après un moment de repos, les deux amies se changent rapidement pour se fondre dans l'atmosphère envoûtante de Naples. Marie enfile une robe légère à fleurs, tandis que Lucie opte pour un short en jean et un débardeur. Elles se regardent, prêtes à explorer tout ce que la ville a à offrir.

En descendant dans la rue, elles se laissent porter par le flot de la foule, fascinées par les étals de fruits et légumes, les petits cafés bondés, et les vendeurs de rue criant leurs marchandises.

— « Regarde, là-bas ! » s'écrie Lucie en désignant un vendeur de gelato. « Il nous en faut une, c'est obligatoire ! »

Elles s'approchent du stand et choisissent chacune une saveur. Lucie opte pour un classique, la stracciatella, tandis que Marie se laisse tenter par une saveur citronnée.

— « Mamma mia, c'est un délice ! » s'exclame Lucie en goûtant sa glace. « Je pourrais vivre ici juste pour ça. »

Marie acquiesce en savourant sa propre glace. « Et ce n'est que le début. Je sens que ces vacances vont être inoubliables. »

La journée se poursuit dans une douce euphorie, chaque coin de rue leur réservant une nouvelle surprise. Les églises baroques, les petites boutiques artisanales, les artistes de rue, tout contribue à l'atmosphère unique de la ville.

Alors que le soleil commence à décliner, elles s'arrêtent sur la Piazza del Plebiscito, une vaste place entourée de bâtiments majestueux. Assises sur les marches du palais, elles contemplent la scène, les yeux pleins d'étoiles.

— « Je crois que je ne me lasserai jamais de cette vue, » murmure Marie, ses pensées vagabondant.

Lucie, toujours pleine de vie, la taquine. « Tu parles ! Attends qu'on voit le coucher de soleil sur le Vésuve, ce sera encore mieux. »

Mais avant même que le soleil ne disparaisse complètement derrière les montagnes, elles décident de rentrer à l'appartement, épuisées mais heureuses. Elles se promettent de se lever tôt le lendemain pour explorer encore plus de ce que Naples a à offrir.

Lucie, allongée sur son lit, regarde le plafond en souriant. « Tu sais, Marie, je pense qu'on a fait le bon choix en venant ici. »

Marie, dans la pièce voisine, répond d'une voix douce. « Oui, Lucie, je le pense aussi. »

Et ainsi, tandis que la nuit tombe doucement sur Naples, les deux amies s'endorment avec des rêves pleins de soleil, de rires, et d'aventures italiennes qui ne font que commencer.

Le chant des sirènes et des balles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant