Chapitre 22

108 3 0
                                    

Je n'avais pas beaucoup manger ce midi, je ne pouvais rien avaler. Je n'avais pas envie de dire au revoir à mon papi. Il était important, très important pour moi. Il m'avait toujours soutenu par rapport à Joséphine. 

Je partis dans la salle de bain pour me préparer à contrecœur. J'avais réussi à trouver un ensemble noir, un peu comme un tailleur. Je n'aimais pas trop mettre de robes, de jupes, ce genre de vêtements que la plupart des femmes mettent à des enterrement, j'ai toujours été plus à l'aise dans un pantalon avec une veste. Après avoir pris ma douche, je partis vers ma chambre en faisant attention à ce que Lando n'y soit pas. J'avais sorti, en avance, sur un cintre, le pantalon, la chemise et la veste que je souhaitais mettre. Je me sécha correctement avant de l'enfiler. Je repartis vers la salle de bain pour déposer ma serviette et sécher mes cheveux que je regroupa en une queue de cheval haute. Les longueurs étaient légèrement ondulées. 

Je n'avais croisé personne, ou c'est peut-être que je ne les avais pas vu. C'est en descendant dans le salon à l'heure où on devait partir que je me rendis compte que les pilotes avaient tous revêtit un costume noir. Je ne pensais pas qu'ils viendrait avec nous à la cérémonie... Mes parents et ma grand-mère étaient également dans la pièce de vie, j'étais la dernière mais j'étais à l'heure. Joséphine allait ouvrir sa bouche mais je crois que le regard que lui lança Max lui suffit à ne pas me reprocher d'être la dernière. Je remercia le néerlandais, je n'avais pas envie de me confronter à elle cette après-midi. 

Lando me prit dans ses bras et on partit tous en direction des voitures. Nous étions 10, ce qui faisait que l'on avait besoin que de deux voitures normalement mais pour que l'on ne soit pas trop serré, Joséphine avait insisté pour que l'on en prenne trois. Je pense surtout qu'elle ne voulait pas se retrouver avec les garçons. Donc dans une des voitures, il y avait ma grand-mère et mes parents. Dans la deuxième, il y avait George, Lewis et Max. Oscar, Charles et Lando montèrent avec moi. Pour l'allée, c'est moi qui conduisait. Lando s'était mis côté passager pendant que l'australien et le monégasque étaient à l'arrière. 

Ma famille avait décidé de passer au funérarium avant d'aller à l'église mais je n'avais pas trouvé la force d'y aller également. Avec les pilotes, on alla directement à l'église de mon village où se déroulerai la cérémonie. Certaines personnes étaient déjà là, des amis de la famille, de mon grand-père ou même des cousins, cousines à moi éloignés. Mais quand on arriva, tout le monde se retourna vers moi, certaines personnes avaient reconnu les hommes qui m'accompagnaient. J'oubliais des fois qu'ils étaient connus... Quelques uns vinrent me voir pour voir comment j'allais. Certaines personnes demandèrent des photos avec les pilotes mais, à mon plus grand étonnement, ils refusèrent. Ils sortirent tous le mêmes discours : "Nous ne sommes pas là pour ça, nous sommes là pour aider une de nos amies, donc s'il-vous-plaît, veuillez respecter notre choix".

Jusqu'à l'arrivée de ma famille, avec les personnes qui étaient en charge du cercueil où était mon grand-père, Lando resta à côté de moi, un de ses bras autour de ma taille. Il ne serait pas étonnant que des photos de nous deux sortent sur les réseaux, mais je m'en fichais complètement, il n'y avait pas que lui qui était là si les journalistes demandent. 

Au bout de vingt-cinq minutes, nous rentrèrent dans l'église pour nous installez. Le premier rang était réservé à la famille. Les pilotes qui m'accompagnaient se mirent sur le rang derrière moi sauf Lando qui n'était pas décidé à me lâcher, et je l'en remercierai jamais assez pour ça. 

Ma grand-mère était au bout du rang vu qu'elle était l'épouse de Jean-Pierre, mes parents venaient après elle, puis moi et le britannique. Quand tout le monde fut assis, la cérémonie commença. On m'avait demandé si je souhaitais faire un discours mais je n'avais pas trouvé le courage de le faire, par contre mon père, avec l'aide de ma mère, et Joséphine en firent un chacun.

Tous se passa bien, comme c'était prévu en tout cas... J'avais bien sur lâcher quelques larmes durant ces heures mais je pouvais compter sur l'aide de Lando. Je m'en voulais de leur faire faire ça. Mais je n'avais pas réussi à les convaincre de ne pas venir, mais cela faisait du bien de se sentir soutenue, et c'est grâce à eux. 

On sortirent au fur et à mesure de l'église en passant tous devant le cercueil de mon grand-père. Quand se fut mon tour, je murmura quelques paroles qui lui était destiné, que personne n'avait entendu. Je ne pensais pas qu'il partirait aussi tôt, c'est vraiment survenu quand on s'y attendait pas du tout... Je m'en voulais de ne pas avoir pu me libérer plus souvent pour venir les voir. Le dicton qui dit que l'on se rend compte de l'importance d'une personne que quand elle est partit, prend tous son sens aujourd'hui, pour moi.

Je pleurais silencieusement en sortant de l'église, et j'étais toujours entouré par mes six amis. Ma famille n'était pas loin. Quand tout le monde fut sortit, on partit en direction du cimetière, là où allait être enterré Jean-Pierre. On y alla à pied vu que ce n'était pas loin. Le trajet fut assez rapide. Arrivant là-bas, le cercueil fut mis dans le trou, qui avait été creusé. Avant de le refermer, je déposa une rose dans sa tombe. 

Quand la terre recouvra le cercueil, on sortit du cimetière et on se dirigea vers l'église, pour aller chercher les voitures, et on rentra à la maison. 

En arrivant chez moi, je partis directement dans ma chambre pour me changer. Je me mis en pyjama et m'installa dans mon lit, en boule. Je n'avais pas faim. Lando était venu me rejoindre dans le lit. Quand l'heure du repas arriva, on descendit tous les deux, mais je ne réussit pas à avaler quelque chose.

Je me coucha donc le ventre vide, dans ma chambre d'enfance, dans les bras de Lando. Je ne voulais plus à avoir à revenir ce genre de journée...



***********************************************************************************************************

Un chapitre triste, mais le bonheur arrive pour Ambre, même si elle devra sans doute traverser quelques épreuves...


Sinon, Charles qui gagne enfin à Monaco, on en parle !!! A part le premier tour, la course a été un peu longue, c'est vrai, mais ce podium était juste incroyable !


Emma_16481

Et si j'y arrivais...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant