Chapitre 20 : Le réseau

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Ava

-Bordel Andrew, il va falloir que t'apprennes à prévenir quand tu veux que je te suive ! Où est-ce qu'on va ?

-Je t'emmène au réseau.

Une vague de panique me secoue en imaginant tout un tas de scénarios dans ma tête.

Un réseau ?

Un réseau de quoi ? De trafic d'humain ? De prostituées ? Et si c'était un proxénète ?

Oh putain dans quoi je m'embarque...

-Bon tu montes ? dit-il en abaissant la vitre teintée d'un gros 4x4 noir.

-Promets-moi que tu ne vas pas me vendre à un pervers ou me prélever mes reins.

Il fronce les sourcils lourdement.

-Quoi ?! Mais putain Ava, montes ! Je ne fais pas dans cette merde, pour qui tu me prends ?

-Ai-je vraiment besoin de répondre ? réponds-je les bras croisés et les sourcils arqués.

-Montes et tu auras toutes les réponses que tu veux.

Mes épaules s'affaissent en signe de capitulation. J'attrape la poignée du gros véhicule et grimpe à l'intérieur avec difficulté.

-Pourquoi ces merdes sont si hautes ?! Cette voiture n'est pas faite pour moi !

-Tu veux que je pousse ton petit cul ?

Je me fige en l'entendant employer ce terme si familier. Je lève la tête et vois un léger rictus éclairer son visage d'une lueur malicieuse.

Il se fout de ma gueule ?

-Plutôt crever ! J'ai pas besoin de toi, réponds-je en espérant que ma phrase efface son sourire odieux de sa face de rat.

Je boucle ma ceinture et me laisse porter par le véhicule qui s'engage sur la chaussée. Andrew roule à une allure bien plus raisonnable que précédemment et je l'en remercie intérieurement pour cela ; je n'ai pas envie de refaire une crise de panique.

Le 4x4 sillonne les routes, surplombant les autres véhicules de sa grandeur.

Le véhicule s'engage finalement sur un long chemin de terre, bordé d'une forêt dense, et s'arrête devant un portail férocement gardé par deux hommes portant chacun un fusil d'assaut dans les mains.

Je déglutis difficilement à la vue de ces armes létales qui sont absolument effrayantes.

Je vais crever, c'est sûr.

-C'est le patron ! Ouvrez ! ordonne l'un des gardes baraqués.

Le portail s'ouvre, poussé par un autre homme, et Andrew s'engouffre à l'intérieur du lieu entouré de grands murs bétonnés surmontés de fils barbelés.

Les battements de mon cœur se mettent à accélérer et ma respiration devient si forte que je dois entrouvrir mes lèvres pour laisser passer un peu plus d'air.

Mon estomac opère des soubresauts lorsque je vois tout un tas de types à la carrure aussi imposante que celle d'Andrew, de nombreux tatouages leur recouvrant l'épiderme.

Le 4x4 termine sa course aux côtés de nombreux autres du même style et Andrew en descend.

Je reste cloitrée sur le siège, les yeux rivés en face de moi. Je peux sentir des gouttes de sueur se former à la base de ma nuque tandis qu'un feu ardent se propage dans tout mon corps.

Les ombres de l'âme - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant